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Le magazine Têtu de nouveau liquidé

Un an après une tentative de relance en kiosques, le magazine Têtu a été placé en liquidation judiciaire.

Un an après une tentative de relance en kiosques, le magazine Têtu a été placé en liquidation judiciaire. - Capture BFMTV

Le Tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation judiciaire du magazine Têtu, un an après une tentative de relance en kiosques, qui s'est soldée par un échec.

Clap de fin pour Têtu, le magazine dédié aux homosexuels lancé en 1995, et arrêté une première fois en 2015. Selon un jugement du tribunal prononcé le 22 février et consulté par l'AFP, la société Idyls Media, qui avait tenté l'an dernier de relancer le magazine en kiosques, et qui détenait également le site Têtu.com après avoir racheté les actifs du titre en novembre 2015, a été reconnue en cessation de paiement et placée en procédure de liquidation judiciaire. 

Selon le jugement, l'entreprise avait accumulé plus de 230.000 euros de dettes pour un peu plus de 50.000 euros d'actif. Et le tribunal a conclu qu'un redressement ne pouvait être envisagé, en raison d'un "manque de clientèle" et d'un "litige avec des fournisseurs". Selon le jugement Idyls ne comptait plus qu'un employé.

Un magazine lancé en 1995 avec le soutien de Pierre Bergé 

Lancé en 1995 par des militants anti-sida, avec le soutien du mécène Pierre Bergé (décédé l'an dernier), ce magazine était autrefois une référence de la communauté homosexuelle française, mais chroniquement déficitaire.

Après avoir épongé pendant des années ses pertes, à hauteur de plusieurs dizaines de millions d'euros, Pierre Bergé avait fini par le revendre en 2013 pour un euro symbolique à Jean-Jacques Augier, un proche de François Hollande. Mais deux ans plus tard, le magazine et son site avaient été placés une première fois en liquidation judiciaire.

Après avoir racheté les actifs du magazine fin 2015, Idyls Media avait aussitôt relancé le site et tenté un retour en kiosques en début 2017, mais cette aventure avait tourné court. Le dernier numéro était paru en novembre, uniquement en version numérique. 

A.M. avec AFP