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Le marché des drones civils va s’envoler de plus en plus haut

Le marché des drones est dominé par le chinois DJI, mais le second n’est autre que le Français Parrot.

Le marché des drones est dominé par le chinois DJI, mais le second n’est autre que le Français Parrot. - Jean-Pierre Clatot (AFP)

Il y a peu, les drones étaient perçus comme des technologies militaires. Désormais, avec l’explosion des usages civils, ce secteur à un avenir florissant. Et dans trio de tête, Parrot porte haut les couleurs de la France.

Depuis quelques jours, les drones se font entendre dans le ciel de Paris. Au grand dam de la police qui cherche à savoir qui se cache derrière ces escadrilles sans pilote. Mais, au risque d'inquiéter davantage encore les autorités, ce n’est qu’un début.

Le marché des drones civils est l’un des plus dynamiques des nouvelles technologies. L’une des plus récentes étude date de l’été 2014. Réalisée par le cabinet Xerfi, elle indique qu’à la fin de l’année, le chiffre d’affaires de ce secteur atteindra 300 millions d’euros.

Si ce chiffre peut paraitre timide par rapport aux autres secteurs du numérique, il représente une véritable envolée. En 2013, il n’était que de 100 millions d’euros.

L’enjeu est donc important pour les acteurs qui actuellement dominent ce marché. Selon l’étude, cette activité compte pour l’instant une vingtaine de constructeurs.

GoPro prêt à affronter DJI et Parrot dans les drones civils

Si le premier est le chinois DJI, le second n’est autre que le français Parrot. En troisième position sur ce podium mondial, l’Américain 3D Robotics. Après ce trio, le peloton est constitué d’entreprises comme Airdrone, Delta Drone, Fly-n-Sense, Tera, Syma, Hubsan ou Simulus. Demain, il faudra aussi compter sur GoPro.

Il y a quelques semaines, l’inventeur de la caméra d’action, a fait savoir qu’il se lancerait sur ce marché dès la fin de l’année. Il compte lancer des appareils grand public entre 500 et 1.000 euros qui seront évidemment équipés avec ses systèmes vidéos.

Avec ces modèles, GoPro va être en rivalité directe avec DJI et Parrot. Le premier parce qu’il revend les caméras GoPro avec ses drones grand public qui représentent une part importante de ses ventes. Les partenaires vont de fait devenir des concurrents.

Quant à Parrot, il est attaqué au coeur de sa cible. Spécialisé dans les drones de moins de 1.000 euros, le français se trouvera dans quelques mois face au leader incontesté de la caméra d’action. Mais si les trois leaders vont se bousculer, les véritables victimes collatérales de ce nouvel arrivant seront sans aucun doute les petits constructeurs.

Devront-ils se lancer sur les secteurs professionnels (agriculture, sécurité, média, défense...) pour survivre ? Difficile à dire d’autant qu’après les survols sauvages, les réglementations risquent également d’accentuer les contraintes et, peut-être dissuader de nombreux acheteurs.

Pascal Samama