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Le Medef ne veut pas que le télétravail devienne la norme

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Il ne s'agit que d'une "solution" parmi d'autres, prévient Geoffroy Roux de Bézieux. Car le télétravail présente "aussi des contraintes, des burn-outs, des problèmes de management au sein des entreprises".

Le télétravail, encouragé depuis le début de la crise sanitaire, ne doit pas devenir la norme, a estimé jeudi le président du Medef pour qui les Français ont "besoin de retourner au travail".

Le télétravail "n'est pas l'alpha et l'oméga", a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux sur Europe 1. Il s'agit d'une "solution" qui a "amené beaucoup de satisfaction pour certains salariés mais aussi des contraintes, des burn-outs, des problèmes de management au sein des entreprises", a-t-il ajouté.

"Je crois qu'on a besoin de retourner au travail", de "se voir", de "se parler", de "recréer de la richesse tous ensemble", a souligné le président du Medef qui "va lancer, avec les partenaires sociaux, un bilan" sur cette période.

A l'heure où de nombreuses entreprises sont en difficulté, il faut "tout faire pour préserver l'emploi", a également estimé Geoffroy Roux de Bézieux qui participe jeudi à une réunion à l'Elysée pour chercher des solutions à la crise liée à l'épidémie.

Pour cela, les "efforts" devront être "partagés", a-t-il ajouté. L'organisation patronale demande en particulier des mesures pour favoriser le recrutement des plus jeunes.

Coup de pouce pour l'apprentissage et les jeunes

"Il y a un coup de frein énorme sur l'embauche des jeunes" et "on ne veut pas qu'il y ait une génération sacrifiée", a affirmé le patron des patrons.

Le Medef a réclamé notamment une aide de 10.000 euros pour le recrutement d'un apprenti. "Oui, il y aura des effets d'aubaine (...) mais je crois qu'il faut l'accepter", a précisé Geoffroy Roux de Bézieux.

L'organisation patronale est également en faveur d'un allègement de charges pour les entreprises qui proposeront un premier CDI aux jeunes.

"Tirons les leçons de ce qui s'est passé" lors de la crise de 2008 "et montrons collectivement qu'on est capable de ne pas fermer la porte", a proposé le patron des patrons: il a cité à cet effet une étude selon laquelle les personnes ayant mal démarré sur le marché du travail dans le contexte de crise en 2008-2009 étaient encore pénalisées aujourd'hui.

TL avec l'AFP