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Le médiateur de l'énergie appelle à créer un "tarif de référence" du gaz

Anticipant la fin des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité, Jean Gaubert appelle à définir "un tarif de référence" de l'énergie. (image d'illustration)

Anticipant la fin des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité, Jean Gaubert appelle à définir "un tarif de référence" de l'énergie. (image d'illustration) - Barbara Sax - AFP

Le médiateur de l'énergie souhaite que la suppression prochaine des tarifs réglementés du gaz se fasse de manière "progressive" et plaide pour le maintien d'un "prix de référence" afin d'accompagner les consommateurs.

Les tarifs réglementés du gaz vont disparaître prochainement. Chargé d'informer et de défendre les consommateurs d'électricité et de gaz, le médiateur national de l'énergie, Jean Gaubert, recommande "une suppression progressive" de ces tarifs, encore appliqués par Engie (ex-GDF Suez) à 5,5 millions de consommateurs. Il appelle, dans un communiqué, à "anticiper avec pédagogie les changements à venir."

L'énergéticien Engie demande également à ce qu'une "période de transition suffisamment longue" soit mise en place pour permettre aux clients de découvrir les nombreuses offres proposées par l'ensemble des fournisseurs d'énergie. Un consommateur sur deux ignore encore qu'il n'est pas obligé de se fournir en énergie (gaz ou électricité) auprès des deux anciens monopoles que sont EDF et Engie. 

Jean Gaubert réclame, par ailleurs, la "mise en place d'un prix de référence, qui fasse office de repère pour les consommateurs d'électricité et de gaz naturel". Le médiateur ajoute qu'il souhaite l'ouverture d'une "concertation" en ce sens entre tous les acteurs du marché.

"Il serait regrettable que l'histoire se répète" 

Mercredi 19 juillet, le Conseil d'État a rendu une décision ouvrant la voie à la disparition prochaine des tarifs réglementés du gaz, jugés non conformes au droit européen.

"Il est indispensable de s'y préparer", a argumenté le médiateur, rappelant que la phase de suppression des tarifs pour les professionnels "ne s'est pas déroulée sans difficultés", du fait d'un manque d'information et d'anticipation des clients concernés. Les pouvoirs publics ont dû mettre en place pendant plusieurs mois après la date d'extinction des tarifs un dispositif d'accompagnement "qui n'avait pas été prévu au départ", rappelle-t-il. 

"Il serait regrettable que l'histoire se répète, d'autant qu'il est à craindre que l'avenir des tarifs réglementés d'électricité soit lui aussi compromis", ajoute-t-il. Une telle décision concernerait cette fois plus de 27 millions de clients.

A.M. avec AFP