Le modèle Ryanair menacé
Le modèle Ryanair pourrait bien avoir du plomb dans l'aile. Bien qu'elle s'en défende, la direction de la compagnie va peut-être devoir revoir ses positions et trouver un accord avec ses personnels. Tous ses personnels, y compris les pilotes. Ces derniers sont en position de force dans un secteur en pénurie de main d'oeuvre au niveau mondial. Et les menaces de Ryanair de réduire à court terme ses activités dans certains aéroports d'Allemagne et par conséquent de licencier, ne semblent pas dissuader les grévistes. Malgré le "signal clair" lancé lors des grèves du mois d'août, "les négociations restent au point mort. Nous exigeons enfin des solutions", déclare Ingolf Schumacher, du syndicat des pilotes Vereinigung Cockpit (VC).
Un changement de modèle social
En plus d'une augmentation générale, les personnels exigent la mise en place d'un salaire minimum, des contrats locaux (et non plus irlandais) et la prise en compte de la totalité des heures effectuées, avant, pendant et après le décollage de l'appareil. Autant dire un changement de modèle pour la compagnie low cost.
Le plus grand débrayage de l’histoire de Ryanair
En août, un mouvement coordonné dans cinq pays a entraîné l'annulation de 400 vols en pleine période de vacances. Cinquante-cinq mille passagers ont été impactés. Depuis, Ryanair a signé des accords, en Irlande notamment. Des accords jugés insuffisants par les syndicats des autres pays. Un grand débrayage européen est d'ores et déjà envisagé le 28 septembre à l'appel des syndicats italiens, portugais, espagnols, néerlandais et belge. Il est présenté comme la plus grande grève de l'histoire de la compagnie irlandaise.