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Le patron d'Areva ne veut plus de "l'EPR bashing"

Selon Areva, le défaut sur la cuve de l'EPR de Flamanville ne pourra être prouvé qu'à l'issue des tests.

Selon Areva, le défaut sur la cuve de l'EPR de Flamanville ne pourra être prouvé qu'à l'issue des tests. - Charly Triballeau - AFP

Pour Philippe Knoche, l'EPR reste un programme industriel d'avenir, malgré les nombreuses critiques.

L'EPR n'est pas condamné. Après la découverte d'une anomalie sur une cuve de l'EPR de Flammanville, nombreux ont été ceux qui ont condamné le réacteur à mourir avant même sa mise en service. Le patron d'Areva, Philippe Knoche, leur répond dans Les Echos ce jeudi 30 avril. Il faut en finir avec "l'EPR bashing", dit-il.

Il met les points sur "i". Un billet simple mais engagé, qui pose clairement les choses. En effet, le projet a essuyé de nombreuses déconvenues. "Les difficultés des projets finlandais et français sont connues et assumées", écrit le patron d'Areva.

Mais à cela s'est ajoutée la "faille" technique de la cuve du réacteur, qui a déclenché les foudres des associations antinucléaires. Là-dessus, Philippe Knoche est catégorique : la principale préoccupation d'Areva est bien évidemment la sécurité.

Le défaut n'est pas prouvé

Le couvercle et le fond de la cuve ont été forgés il y a plus de 5 ans. Il faut donc aujourd'hui vérifier la conformité des installations, puisque les normes ont évolué. Pour l'instant, rien ne prouve que cela mette en cause la sureté de l'installation.

Mais tout s'est emballé parce que l'ASN fait preuve de transparence, martèle le patron d'Areva. Peut-être un peu trop d'ailleurs, car les discussions n'en sont qu'au stade technique. Le défaut n'est pas prouvé. Réponse à l'issue de la série de tests qui doivent être dévoilés d'ici l'automne.

Sidonie Watrigant