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Le patron de Bpifrance croit "fortement" à une reprise en V de l'économie

Invité sur le plateau de "12H, l'Heure H", le directeur général de Bpifrance Nicolas Dufourcq reste optimiste pour l'économie française, même s'il faut encore aller chercher "les derniers points" d'activité qui signeront un retour à l'état d'avant-crise.

"Plus que jamais tout est possible." Sur le plateau de "12H, l'Heure H" ce mercredi, le directeur général de Bpifrance Nicolas Dufourcq s'est montré confiant pour la reprise française. "On la sent très fortement en V fort ! Donc c'est vraiment une reprise en racine carré et tout le sujet, c'est d'aller chercher les derniers points du haut qui font que le plateau de la racine carrée soit le plus haut possible" explique-t-il.

Selon lui, la plupart des indicateurs sont au vert. "On est au capital, directement ou indirectement, de 4.000 entreprises [non cotées, NDLR] et on a refait les valorisations pour le 30 juin" poursuit-il. "C'est seulement moins 10%. Ça veut dire que les carnets de commandes sont encore tout à fait pleins, les gens produisent. La question qui va se poser c'est le renouvellement de ces commandes-là". Et notamment celles de 2021. "Et là, ce n'est pas en juillet 2020 que cela se fait. Tout va se jouer (…) au mois de septembre" juge-t-il.

"Il y a des raisons d'être optimistes"

Pourtant, les plans sociaux s'enchaînent et laissent augurer le pire. "Il y a des secteurs qui ont changé, presque pour toujours avec cette crise" à commencer par le transport aérien qui risque de souffrir de la diminution du voyage d'affaires. "Cela pose beaucoup de problèmes pour l'hôtellerie d'affaires aussi" souligne-t-il. Mais "le digital va très bien, le commerce est également bien reparti (…) Il y a des raisons d'être optimistes mais on est optimistes quand on se bat."

Mais "il y a un gros travail à faire d'énergie pour qu'on aille attraper les 4 ou 5 points du haut de la reprise qui fait qu'on retrouvera le niveau d'avant" martèle Nicolas Dufourcq.

100 milliards de PGE

Le patron de Bpifrance est aussi revenu le prêt garanti par l'Etat (PGE) : "on est à 100 milliards et 550.000 entreprises" détaille-t-il. "Mais il y a, en plus dans le tuyau, à l'instruction en ce moment, pratiquement 100.000 entreprises de plus. Cela continue de monter, entre un et deux milliards d'euros par semaine." Rien que le tourisme représente "9 milliards d'euros."

Reste à comprendre pourquoi certaines entreprises peinent encore à obtenir ces fameux PGE, comme Les Galeries Lafayette. "Quand vous avez plusieurs banques, c'est ce qu'on appelle un pool, il faut que les banques se mettent d'accord sur la manière dont elles se partagent le PGE" explique Nicolas Dufourcq. "Parfois, ça prend du temps. Il suffit qu'il y ait une banque qui dise : 'non, moi je ne viens pas' et tout s'arrête."

Thomas Leroy