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Le patron de la Chambre de commerce estime l'Ile-de-France prête pour le déconfinement

Sur BFM Business, Didier Kling, président de la CCI Paris Île-de-France, estime que le retour des Franciliens dans les transports en commun doit s'opérer dans le strict respect des exigences sanitaires, sans pour autant freiner la reprise économique.

Comment la région Île-de-France s'organise-t-elle à quelques jours du déconfinement? Sur BFM Business, dans l'émission "12 Heure – L'Heure H" ce mercredi, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris Île-de-France Didier Kling estime que la région est non seulement prête à franchir ce cap, mais qu'il s'agit avant tout d'une nécessité.

"L'Île-de-France, elle a besoin et elle a envie du déconfinement", assure Didier Kling. "Elle en a envie parce que chacune et chacun d'entre nous, nous sommes enfermés depuis 7 semaines dans des lieux un peu exigus parfois et puis que l'activité économique a besoin de reprendre normalement son cours".

L'épineuse question des transports en commun

"Après cela, est-ce que nous sommes prêts à ce déconfinement en Île-de-France? 'Oui'". A condition que l'on ait "des conditions de transports qui s'y prêtent. D'où l'intérêt de mettre les parties concernées autour de la table pour regarder comment organiser les transports en Île-de-France. C'est un sujet compliqué. Je rappelle simplement que les transports publics tous les jours, dans un jour ordinaire, c'est 5 millions de personnes".

Pour répondre au défi que constitue le retour des Franciliens dans les transports en commun, la région est en train de préparer une charte de bonnes pratiques visant notamment à limiter au maximum les déplacements professionnels et à maintenir le plus possible le télétravail. Une charte que Didier Kling s'apprête à signer.

1 million de voyageurs maximum

"Ce qui nous paraît important, c'est de reprendre l'activité économique et en même temps de concilier avec les exigences sanitaires. Donc c'est vrai que les transports publics, le 11 mai (…) ne pourront pas transporter comme ils le font normalement 5 millions de personnes pour deux raisons très simples: la première, c'est qu'ils ne seront pas pleinement opérationnels. Aujourd'hui, ils sont opérationnels à 30% environ. Le 11 mai, ils seront entre 50 et 60%. Il faudra un mois pour arriver à 100% d'offre de service", explique-t-il.

"Et puis la deuxième difficulté (…) c'est qu'il y a quelques heures notamment où il y a une forte exiguïté dans les transports publics. Il peut y avoir 6 personnes par mètre carré, c'est absolument incompatible avec les exigences sanitaires. On a donc divisé ce chiffre par quatre ou cinq environ. C'est la raison pour laquelle on aboutit à la capacité pour les transports publics de permettre un nombre de voyageurs compris entre 800.000 et un million environ", détaille le président de la CCI Paris Île-de-France.

Lequel redoute principalement que "sur le plan sanitaire, les conditions ne soient pas réunies" et qu'il y ait "une inquiétude telle que le redémarrage, la sortie de crise économique ne puisse pas s'opérer". D'où la nécessité, selon lui, de "trouver le juste chemin entre ces deux exigences".

Julie Cohen-Heurton