Le patron de PSA tente de désamorcer la polémique
Face au tollé provoqué, Carlos Tavares tente de s'expliquer. Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën a rappelé mercredi que ce n'était pas lui qui fixait son salaire. "Comme vous pouvez l'imaginer, ce n'est pas Carlos Tavares qui fixe le salaire de Carlos Tavares", mais le conseil de surveillance de l'entreprise, a-t-il déclaré à des journalistes en marge d'une présentation de nouveaux véhicules utilitaires à l'usine Sevelnord de Hordain (Nord).
Le président du directoire du premier groupe automobile français a reçu un salaire de 5,24 millions d'euros en 2015, selon le document de référence de l'entreprise publié vendredi. En 2014, sa rémunération s'était établie à 2,75 millions d'euros. Cette forte progression est principalement due à l'accroissement de la "part variable" du salaire basée sur l'évolution des résultats. Or, PSA a connu une excellente année 2015, bouclant même en avance son plan de reconstruction. La société a réalisé l'année dernière un bénéfice, pour la première fois depuis 2010, de 1,2 milliard d'euros.
Situation de quasi-faillite en 2014
La rentabilité a elle aussi fait un bond: la marge opérationnelle de la division automobile a atteint 5%, au plus haut depuis 2002. Un net contraste avec la situation de quasi-faillite que Carlos Tavares, transfuge de Renault, avait trouvée début 2014 quand il avait pris les rênes de ce fleuron industriel français. Il avait lancé un plan qui était notamment passé par des efforts demandés aux salariés.
Le quasi doublement de ces émoluments a provoqué des remous ces derniers jours, avec des interventions de ministres, de syndicats et de partis politiques.