Le patron de Volkswagen ne résiste pas au scandale

Après les révélations fracassantes sur une fraude à grande échelle, Martin Winterkorn a été contraint de démissionner. Il espère ainsi préparer le terrain à un nouveau départ pour le groupe.

Le scandale Volkswagen a des conséquences et elles ne sont pas que financières. Martin Winterkorn, le patron du constructeur, a été contraint de démissionner. 

Martin Winterkorn, 68 ans et depuis 2007 à la tête de Volkswagen, affirme ne s'être rendu coupable "d'aucun manquement", mais dit "prendre la responsabilité" du scandale, selon un communiqué du groupe.

"Les événements de ces derniers jours m'ont choqué"

"Volkswagen a besoin d'un nouveau départ, également pour ce qui concerne le personnel. Je prépare le terrain à ce nouveau départ avec ma démission", explique Martin Winterkorn dans un communiqué. "Les événements de ces derniers jours m'ont choqué. Par dessous tout, je suis abasourdi que des écarts de conduite d'une telle ampleur aient été possibles au sein du groupe Volkswagen", ajoute-t-il.

Le comité exécutif du conseil de surveillance, réuni ce mercredi pour entendre les explications de Martin Winterkorn sur un scandale sans précédent dans l'histoire du constructeur automobile, a annoncé de son côté qu'il examinerait vendredi 25 septembre de nouvelles propositions de nominations à la direction. Il a ajouté qu'il s'attendait à de nouvelles conséquences pour le personnel dans les jours à venir et que dans l'intervalle Volkswagen déposera une plainte au pénal.

Le patron de la marque Porsche, Matthias Müller, est le candidat favori pour succéder à Martin Winterkorn à la présidence du directoire de Volkswagen, apprend Reuters de sources proches du dossier. Matthias Müller fait figure de favori du fait de son expérience accumulée depuis de nombreuses années au sein du groupe mais le président de la marque Audi, Rupert Stadler, et le patron de la marque Volkswagen, Herbert Diess, sont également sur les rangs, ajoute-t-on de mêmes sources.

D. L. avec agences