BFM Business
BTP

Eiffage: le PDG Pierre Berger est mort

-

- - Eric Piermont - AFP

Le géant français du BTP a annoncé ce vendredi 23 octobre le décès de son patron, décédé d'une crise cardiaque à l'age de 47 ans. Il avait permis à son entreprise de doubler son cours de Bourse en quatre ans.

Le groupe de BTP Eiffage a annoncé la mort de son PDG ce vendredi 23 octobre à l'âge de 47 ans.

"Eiffage annonce avec une grande émotion et une profonde tristesse que son président directeur général, Pierre Berger, est décédé cette nuit", indique le communiqué. "Les premières pensées de la direction et des employés d'Eiffage vont à son épouse, à ses enfants et aux proches de Pierre Berger", ajoute le texte.

Un porte-parole du groupe a précisé par téléphone que Pierre Berger était décédé d'une crise cardiaque. 

Ce polytechnicien et ingénieur des Ponts-et-Chaussées avait rejoint le groupe en 2011, en provenance du concurrent Vinci. Il avait été nommé directeur général délégué avant de devenir PDG en août 2012.

Stade de Lille et internationalisation

Durant sa période à la tête du groupe, le titre Eiffage a progressé de 83% en quatre ans, passant de 30 à 55 euros. Entre 2011 et 2014, le bénéfice avait progressé de 34% à 275 millions d'euros.

D'ailleurs le groupe Eiffage chutait en Bourse d'un peu plus de 2% ce vendredi matin, alors que le marché parisien était dans le vert (le CAC gagnant plus de 1,2%). "Cette mort brutale prend le marché parisien par surprise entraînant une réaction intempestive du titre. Pierre Berger avait bien remis le groupe sur les rails et depuis son arrivée la valeur a quasiment doublé", a souligné Xavier de Villepion, un vendeur d'actions de HPC, cité par l'AFP.

L'une des grandes réalisations de son groupe durant son mandat a notamment été la livraison du Grand Stade Lille Métropole, avec son toit ouvrant en 2012.

Pierre Berger avait récemment mis en place une importante stratégie d'internationalisation du groupe, en cherchant notamment à développer Eiffage en Amérique du Sud. 

En 2014, son groupe avait réalisé un chiffre d'affaires de 14,2 milliards d'euros dont 20% était réalisé à l'étranger.

Pierre Berger avait par ailleurs dû gérer les conséquences de l'affaire du Carlton de Lille qui avait éclaboussé Eiffage en raison de l'implication de David Roquet, le patron de l'une des filiales du groupe dans le Nord de la France. Ce dernier avait été mis en cause et accusé de proxénétisme aggravé en bande organisée.

"Eiffage est victime du réseau que David Roquet entretenait avec l'argent de l'entreprise. Eiffage n'a aucune vocation à payer des prostituées!", déclarait ainsi Pierre Berger au JDD fin 2011.

J.M.