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Le port du masque va devenir obligatoire en entreprise, sauf dans les bureaux individuels

Pour limiter la propagation du Covid-19, le port du masque va devenir obligatoire, a priori à partir du 1er septembre dans les entreprises selon la volonté gouvernementale, y compris dans les open spaces. La présence d'un plexiglas ne dispensera pas du port d'un masque.

Le masque sanitaire est voué à s'imposer dans les open spaces, à l'exception des bureaux individuels lorsqu'il n'y a qu'une seule personne présente. La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a fait savoir ce mardi lors d'une réunion en visioconférence avec les partenaires sociaux que le port du masque serait rendu obligatoire en entreprise, a confirmé sur l'antenne de BFMTV le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, confirmant une information de franceinfo.

"Le gouvernement estime nécessaire que l'on porte le masque quand on n'est pas seul dans l'entreprise. C'est à l'entreprise de prendre en charge le coût des masques, a précisé la ministre du Travail", explique le responsable syndical qui participait à la réunion entre les partenaires sociaux et le ministère, organisée ce mardi matin.

Le gouvernement s'appuie sur l'avis du Haut conseil de la santé publique

Les salariés devront le porter partout où ils seront susceptibles de croiser du monde, notamment dans les salles de réunion sans aération naturelle et les espaces de circulation, par exemple lorsqu'ils se rendent à leur cantine quand il y en a une. Seuls les bureaux individuels sont épargnés par cette nouvelle mesure.

La présence d'un plexiglas ne dispense pas du port d'un masque, a précisé le secrétariat d'État à la Santé au travail.

Pour acter l'entrée en vigueur de cette règle, Elisabeth Borne s'est appuyée sur un avis du Haut conseil de la Santé publique du 14 août, portant sur la transmission du coronavirus par aérosol, précise franceinfo. Les masques, en tant qu'équipement de protection individuel, ne seront pas à la charge du salarié mais à celle de l'employeur. La ministre du Travail encourage par ailleurs les employeurs à favoriser le télétravail dans la mesure du possible.

Le patronat contre des mesures "trop coercitives"

"Les indicateurs ne sont pas bons. Il faut en tirer les conséquences", avait déclaré ce 15 août la ministre du Travail, Elisabeth Borne, dans un entretien au JDD, en anticipant le port du masque obligatoire en entreprise.

L'objectif du gouvernement avec une telle mesure est d'éviter à tout prix un reconfinement, et les conséquences économiques et sanitaires qu'une telle décision pourrait comporter.

Ces mesures font grincer des dents au sein du patronat. "Il faut arrêter d'envoyer des messages anxiogènes qui grippent la machine économique", a estimé François Asselin, le président de la CPME sur BFMTV. Même son de cloche du côté du Medef qui craint que de nouvelles mesures viennent réactiver les inquiétudes des salariés et leur volonté de revenir au travail.

Ces mêmes mesures représentent surtout une ligne de budget supplémentaire pour les entreprises, déjà fortement touchées par l'épidémie. La CPME estime ainsi que les dépenses obligatoires actuelles (masques, gels, parois en plexiglas, blouses…) coûtent déjà 100 euros par mois et par salariés.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech