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Le projet d'extension de l'aéroport de Roissy doit être "revu en profondeur", selon Jean-Baptiste Djebbari

Le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.

Le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. - Lucas Barioulet - AFP

Le ministre délégué aux Transports a estimé que le projet "ne se justifie plus tel qu'il était prévu" en raison de la crise du coronavirus.

Le méga-projet d'extension du terminal 4 de Roissy-Charles de Gaulle, doté d'une capacité de 40 millions de passagers, "doit être revu en profondeur" du fait de la crise liée au Covid-19, a estimé ce mardi sur Europe 1 le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.

"Revu en profondeur, cela veut dire que le projet qui prévoyait l'accueil à horizon 2030 de 40 millions de passagers en plus, probablement aujourd'hui ne se justifie plus tel qu'il était prévu", a-t-il précisé, alors que ADP le gestionnaire des aéroports parisiens, a annoncé un retour du trafic au niveau d'avant-crise seulement entre 2024 et 2027, en raison du choc brutal de la crise du coronavirus.

"Besoin d'aménagements"

"Par contre, il y aura besoin d'aménagements, il y aura besoin d'accueillir de nouveaux types de trafics, il y aura besoin de continuer à pouvoir construire sobrement en fonction des besoins de ceux de la plateforme", a poursuivi le ministre. "Nous sommes en train d'investir massivement dans l'avion à hydrogène, nous devons nous doter de capacités aéroportuaires pour accueillir l'avion à hydrogène", a-t-il également dit.

Pour ADP, l'objectif du futur terminal est de permettre d'absorber la fréquentation de Roissy, deuxième aéroport d'Europe derrière Heathrow. Mais ce projet, au coût estimé entre 7 et 9 milliards d'euros, est critiqué sur le plan environnemental.

Dans un avis rendu début juillet, l'Autorité environnementale (AE) constatait que "l'équation à résoudre" entre l'augmentation des vols, de la circulation routière et le respect des objectifs internationaux de la France en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre "n'est pas décrite ni posée de manière complète".

P.L avec AFP