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Le secteur automobile vent debout contre la hausse des prix du gazole

Le gouvernement pourrait augmenter de 4 centimes d'euro par litre le prix du gazole.

Le gouvernement pourrait augmenter de 4 centimes d'euro par litre le prix du gazole. - Pascal Pavani - AFP

Pour remplacer l'écotaxe, le gouvernement pourrait décider de relever les prix du gazole. Pour le secteur automobile, c'est le conducteur qui va être frappé de plein fouet.

Ce n'est pas une surprise, les probables hausses des prix du gazole n'enthousiasment pas tout le monde. Des acteurs du secteur automobile ont manifesté leur hostilité, lundi 15 septembre.

"C'est l'automobiliste qui va faire les frais du feuilleton de l'écotaxe!", s'est indigné Didier Bollecker, président de l'Automobile Club Association, en fustigeant "la surtaxation permanente" que subissent déjà, selon lui, les automobilistes.

"Il n'est pas raisonnable d'envisager un relèvement du niveau de taxation qui viendrait encore pénaliser les automobilistes qui en plus ont largement été incités à acheter des véhicules diesel", a-t-il prévenu, commentant des informations de presse faisant état de l'intention du gouvernement d'accroître la taxation du gazole.

Cette taxe n'apporterait pas "une contribution pour l'environnement"

Dimanche soir sur RTL, le PDG de PSA-Peugeot Citroën Carlos Tavares avait quant à lui affirmé que relever la taxation sur le gazole constituerait une "mauvaise nouvelle" pour les automobilistes roulant en voiture diesel.

Cette taxe supplémentaire "frapperait de manière indifférente les diesel modernes comme les diesel anciens" et n'apporterait pas "une contribution pour améliorer l'environnement", avait ajouté Carlos Tavares, dont le groupe est pionnier dans les véhicules de tourisme diesel en France.

Selon plusieurs médias dont le journal Les Echos, l'exécutif prévoit une hausse de 2 centimes d'euro de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le gazole, qui s'ajouterait à la taxe carbone de 2 centimes devant déjà entrer en vigueur début 2015. Une hausse de deux centimes équivaudrait à 800 millions d'euros de recettes supplémentaires pour les comptes publics, selon Les Echos, de quoi compenser le manque à gagner de l'écotaxe, abandonnée dans son ancienne mouture et devant être remplacée par un péage de transit poids lourds également controversé.

D. L. avec AFP