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Le succès du moteur d'avion Leap de Safran et GE donne des ailes au français Mecafi

Le groupe Mecafi, basé à Châtellerault, a pour principal client le motoriste d'avion Safran.

Le groupe Mecafi, basé à Châtellerault, a pour principal client le motoriste d'avion Safran. - bnpix / Safran

Mecafi va recruter 70 personnes pour son usine de Châtellerault (Vienne). Cette entreprise spécialisée dans l'usinage haute précision produit des pièces du moteur d'avions Leap de Safran et GE équipant les Airbus et les Boeing.

Dans l'aéronautique, les sous-traitants industriels sont en tension pour faire face à l'explosion des commandes d'avions. C'est le cas de l'ETI industrielle Mecafi. Son principal client est Safran, dont le nouveau moteur d'avion Leap cartonne aussi bien auprès de Boeing que d'Airbus. Un an après la mise en service de ce moteur, plus de 140 avions équipés de LEAP-1A et LEAP-1B volent déjà grâce à lui, expliquait récemment Safran.

La co-entreprise CFM International qu'il détient à parité avec GE, produit depuis 2016 ces moteurs de nouvelle génération. Preuve du succès commercial grandissant que connaît ce produit, Safran et son partenaire américain ont engrangé 2500 commandes depuis janvier 2017 et plus de 14.000 au total, selon Les Echos.

Résultat, ce succès commercial indéniable de Safran met sous pression ces sous-traitants industriels. "Les 50 milliards d'euros de la récente commande de 430 Airbus de la famille A320 rejaillissent sur Safran, à qui nous fournissons différentes pièces sur ses moteurs. Le moteur Leap (qui équipe les A320neo, NDLR) est un vrai succès. Nous livrons notre client qui lui-même livre Airbus et Boeing. La croissance est extraordinaire. C'est dur et difficile pour tout le monde mais on y arrive" explique Sylvain Accorsini, président de Mecafi, spécialiste de l'usinage haute précision de pièces et sous-ensembles mécaniques à forte valeur ajoutée.

Mecafi a créé son école interne de formation

"Nous avons des difficultés pour recruter des collaborateurs sur le bassin d'emploi de Châtellerault. Nous cherchons 70 personnes à recruter. Il y a notamment des besoins en main d'oeuvre sur les machines et les lignes de fabrication" explique ce chef d'entreprise qui utilise aussi la filière de l'apprentissage pour subvenir à ses besoins de recrutement.

"Je viens de signer le 1000e contrat d'apprentissage en région avec la rectrice de l'académie de Poitiers" souligne Sylvain Accorsini. En complément, Mecafi a aussi créé son école interne de formation pour accompagner les collaborateurs qu'ils recrutent.

Frédéric Bergé