BFM Business
Industries

Le successeur allemand du Famas va défiler sur les Champs Élysées

La décision de remplacer le Clairon, surnom donné au Famas à cause de son design, a été prise en 2014 par la DGA.

La décision de remplacer le Clairon, surnom donné au Famas à cause de son design, a été prise en 2014 par la DGA. - Joël Saget - AFP

Le 1er régiment de tirailleurs d’Épinal portera sur les Champs Élysées, le nouveau fusil d’assaut de l’armée française, le HK 416 allemand.

Ce 14 juillet marquera le début de la fin pour le Famas (Fusil d’assaut de la Manufacture d’armes de Saint-Etienne), le fusil d’assaut que l’armée française a commencé à utiliser voici 30 ans. Pour la première fois, un régiment présentera les armes avec son remplaçant, le HK 416 allemand. Il s’agit du 1er tirailleur d’Épinal. Ce régiment, l’un des plus décorés de France, sera le premier à utiliser cette arme qui équipera peu à peu toute l’armée française. En 2028, l’armée sera dotée de 102.000 HK 416 dont 93.000 pour l’armée de Terre.

La décision de remplacer le Clairon, surnom donné au Famas à cause de son design, a été prise en 2014 par la DGA (direction générale de l’armement). Après un appel d’offre européen, c’est l'allemand Heckler und Koch qui a remporté ce marché de 400 millions d’euros. Il repose sur la livraison annuelle de 16.000 armes et du SAV. 

Un projet de munitions "made in France"

Reste encore à régler le dossier sur la fourniture des munitions. En mars dernier, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, proposait de relancer la filière des munitions de petit calibre parmi lesquelles les 5,56 mm pour les fusils d’assaut. Le coût de ce projet avait été estimé à 100 millions d'euros.

En décembre 2016, un rapport parlementaire évoquait l’importance stratégique de cette filière. Dans ce rapport, les députés Nicolas Bays (Parti socialiste) et Nicolas Dhuicq (Les Républicains) rappelaient que la production française de munitions de 5,56 mm, destinées notamment aux fusils d'assaut Famas, a cessé en 1999, "essentiellement pour des raisons financières".

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco