BFM Business
Transports

Le transport aérien international s'inquiète des tensions dans le Golfe

Les compagnies qataries ne peuvent plus survoler les pays qui ont fermé leurs frontières avec le Qatar.

Les compagnies qataries ne peuvent plus survoler les pays qui ont fermé leurs frontières avec le Qatar. - Faisal Al-Tamini - AFP

Alexandre de Juniac, le DG de l'Association internationale du transport aérien, appelle à un rétablissement rapide de toutes les connexions aériennes avec le Qatar. L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Yémen, l'Égypte et les Maldives ont rompu toute relation diplomatique avec le pays.

Le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (IATA) Alexandre de Juniac a réclamé le rétablissement au plus vite de la connectivité avec le Qatar, dans l'intérêt des compagnies aériennes et des passagers. "Nous admettons bien sûr que les pays aient le droit de fermer les frontières, c'est le droit souverain de chaque pays" mais "il faut rétablir la connectivité avec le Qatar le plus vite possible", a-t-il déclaré, interrogé par l'AFP en marge de la 73e Assemblée générale de l'Association à Cancun en soulignant l'importance de frontières ouvertes pour l'industrie, le commerce et la circulation des personnes.

La plupart des responsables des compagnies aériennes réunies à Cancun étaient mardi matin encore dans l'inconnu quant aux répercussions exactes de la décision sur leur activité et espéraient un règlement rapide de la crise.

L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Yémen, l'Égypte et les Maldives ont annoncé lundi rompre toute relation diplomatique avec le Qatar, accusé de "soutenir le terrorisme". Cette décision s'est accompagnée de mesures économiques comme la fermeture des frontières terrestres et maritimes entre ces pays et le Qatar, ainsi que des interdictions de survol aux compagnies aériennes qataries ou des restrictions aux déplacements des personnes.

Départ du directeur de Qatar Airways

Le directeur général de Qatar Airways Akbar Al Baker a quitté dès lundi l'Assemblée générale de l'IATA, qui se termine ce mardi.

"Les États ont le droit d'exercer leur souveraineté mais nous espérons que la crise va rapidement se dissiper et que l'aviation puisse retrouver un fonctionnement normal", a déclaré à l'AFP Abdul Wahab Teffaha, secrétaire général de l'"Arab Air Carriers Organisation" qui regroupe 33 compagnies aériennes arabes. "Il est encore trop tôt pour mesurer les conséquences de cette décision, c'est une décision politique et nous ne sommes pas des politiques", a-t-il ajouté.

"Nous allons suivre la situation au cours des prochains jours. Le secteur de Doha et de Dubaï est particulièrement actif (...) il s'agit d'une perturbation majeure pour les programmes de vols de plusieurs compagnies et nous en étudions l'impact, mais il est encore trop tôt pour le mesurer", a expliqué à l'AFP Christoph Mueller, responsable "innovation" pour la compagnie du Golfe Emirates. "Nous avons opéré notre dernier vol il y a quelques heures et nous tenons nos passagers informés en temps voulu", a-t-il ajouté.

D. L. avec AFP