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Le Uno redevient numéro 1 aux États-Unis

Mattel a su faire prospérer ce jeu de cartes inventé en 1971. Outre-Atlantique, ses ventes ont progressé de 20% sur les six premiers mois de l'année, refaisant du Uno le champion, dans sa catégorie.

Près d'un demi-siècle après sa création, Uno a le vent en poupe. Le célèbre jeu de cartes séduit toujours plus les petits et les grands. Rien qu'aux États-Unis, les ventes explosent, d'après le cabinet NPD: les ventes ont progressé de 20% au premier semestre 2017 par rapport à 2016. Son éditeur, l'américain Mattel, numéro deux mondial du jeu derrière Lego, se frotte les mains.

Dans sa catégorie, Uno redevient ainsi le jeu de société plus vendu outre-Atlantique, une place qu'il n'avait plus occupé depuis au moins trois ans. Un tour de force pour un jeu crée en 1971, et qui réussit à s'imposer à l'ère de la tablette et autres smartphones et de la profusion des applications de jeux. Ici, aucune installation préalable n'est nécessaire, pas même un plateau ou des pions. Et les règles n'ont pas changé depuis ans: il faut toujours se débarrasser le plus rapidement et le premier de toutes ses cartes.

D'où vient un tel succès? Le cabinet américain NPD l'explique par les judicieux partenariats noués par Mattel. Le géant qui détient Fisher-Price, Hot Wheels, Polly Pocket, Pictionnary et le Scrabble a décliné des Uno aux effigies d'Harry Potter, de Batman, des Ghostbusters ou encore de Super-Mario, et même un avec des émoticônes.

Moins de 6 dollars la version basique

Autre ingrédient de son hégémonie, selon le cabinet: son prix. Le jeu de Uno de base coûte moins de 6 dollars pièce. Et comme son processus de fabrication ne requiert que de l'encre et du papier, la marge pour l'éditeur est maximale. En outre, la puissance du réseau de distribution de Mattel lui permet d'arroser tout le territoire américain.

Pour le fabricant des Barbies, Uno reste une valeur sure. Assez pour lui faire oublier le déclin de sa poupée ces dernières années et la perte des licences jackpot des princesses Disney au profit de son concurrent Hasbro? Sans doute pas: aux 113 millions de pertes déplorés par Mattel au premier trimestre 2017, viennent de s'ajouter 56 millions de dollars au deuxième trimestre.

Jean-Baptiste Huet, édité par N.G.