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SNCF: "Le vote au Sénat n’est ni une surprise, ni un tournant", assure Laurent Brun

Le secrétaire général de la CGT Cheminots a affirmé sur BFMTV que la mobilisation contre la réforme de la SNCF se poursuivrait malgré le vote du Sénat. "Par rapport à ce que nous perdons, il faut continuer le combat", a-t-il déclaré.

Invité sur BFMTV, le secrétaire général de la CGT Cheminots, Laurent Brun, est revenu sur le vote du Sénat qui a approuvé la réforme de la SNCF en première lecture ce mardi. "Pour nous, le vote au Sénat n’est ni une surprise, ni un tournant", a-t-il déclaré, rappelant que les syndicats ont "établi un calendrier au-delà du processus parlementaire".

Dénonçant "une haine de classe des cheminots qui est féroce du côté des sénateurs", celui qui demande des "garanties réelles" au gouvernement sur l'avenir du chemin de fer a dit penser "que les grévistes continueront la grève au-delà du vote".

D'autant que le "gouvernement ne veut pas confronter les idées et arguments", a-t-il déploré. Et d'ajouter: "Par rapport à ce que nous perdons, il faut continuer le combat. [...] Les cheminots savent ce qu'ils vont perdre, subir en termes de droits sociaux et ne savent pas ce qu'ils auront comme garanties collectives à l'avenir".

"Motivations profondes"

Selon le secrétaire général de la CGT Cheminots, la mobilisation, qui en est à son 26e jour, "pèse énormément sur les grévistes et c'est pour cela que les Français et le gouvernement devraient entendre ce qu'est le mouvement".

"On ne fait pas autant de jours de grève sans avoir de motivations profondes", a-t-il expliqué, avant de regretter qu'une partie des cheminots a été "contraint pour des raisons financières d'abandonner le conflit".

D'ailleurs, Laurent Brun a reconnu "une petite baisse" de la mobilisation. "On ne va pas le nier, c'est normal quand vous avez une direction SNCF qui fait en plus le maximum pour étouffer les familles socialement en prélevant le plus d'argent possible", a-t-il lâché.

P.L