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Transports

Les aéroports de Roissy et Orly envisagent de tester les passagers avant leur envol

Augustin de Romanet, le patron d'ADP, était l’invité de BFM Business et il a dévoilé ses idées pour la reprise du trafic aérien après le déconfinement. Parmi les mesures envisagées: le test des passagers.

A quoi va ressembler l’année 2020 pour le groupe Aéroports de Paris? Le gestionnaire des aéroports parisiens a enregistré au premier trimestre un chiffre d’affaires de 911 millions d'euros, en baisse de 5,6%. Le trafic a baissé de 10% à 44,4 millions de passagers. Augustin de Romanet, le patron du groupe ADP, explique ce jeudi sur BFM Business qu’il y a aujourd’hui 4.000 passagers par jour contre normalement 200.000 à Roissy-Charles-de-Gaulle et 90.000 à Orly. “Il s’agit d’un chiffre d’affaires qui a disparu”, déplore Augustin de Romanet.

Mais pour le reste de l’année, cela va évidemment dépendre de la réouverture des aéroports et de la reprise du trafic aérien. Augustin de Romanet explique qu’il y a plusieurs facteurs qui vont jouer. Tout d’abord, “l’évolution de la pandémie. Moins elle sera forte, plus le trafic aérien pourra reprendre”. Ensuite c’est “l’existence ou pas de vaccin et de tests”. Si le PDG d’ADP est lucide sur les délais concernant le vaccin (“le vaccin on peut oublier pour 2020”), en revanche les tests seront très utiles beaucoup plus rapidement. 

Renforcer les mesures de propreté des aéroports

“La généralisation de tests accessibles et rapides pourrait permettre le moment venu de tester les passagers avant leur envol”, dévoile-t-il. Avant toute chose, Augustin de Romanet veut créer un climat de confiance. Pour cela, il entend renforcer les mesures de propreté des aéroports, les mesures pour s’assurer que les avions n’embarquent pas de passagers fiévreux, les masques dans les avions seront requis et à l’arrivée, les pays feront des tests. Il précise que l’air dans les avions est filtré. 

Il rappelle que le fait de tester les passagers avant de monter dans un avion est une compétence de l’Etat. Mais selon, lui, si des tests rapides à des prix raisonnables existaient, cela serait une très bonne piste. 

D. L.