Les Bettencourt font la paix avec Stéphane Courbit
Enfin! Après d'âpres négociations entre avocats, la paix est enfin conclue entre les Bettencourt et Stéphane Courbit. Un protocole d'accord a été signé vendredi 23 janvier, mettant fin à quatre ans de conflit.
L'accord prévoit que Stéphane Courbit rachète les 20% de son empire détenus par la famille Bettencourt, pour remonter ainsi à 100%. Le montant du rachat n'est pas connu. Tout juste sait-on qu'il est légèrement supérieur aux 143,7 millions d'euros déboursés en 2011 par Liliane Bettencourt pour racheter ces 20%. En effet, Stéphane Courbit avait déclaré il y a un an aux Echos: "les Bettencourt sortiront en gagnant de l'argent. Je m'y engage". En pratique, ce rachat est financé par une combinaison de fonds propres et d'emprunts bancaires.
Pacte de non agression
Mais ce n'est pas tout. L'accord inclut aussi un pacte de non agression juridique. En particulier, la famille Bettencourt retire la plaine qu'elle avait déposé contre l'homme d'affaires. Ce qui devrait améliorer un peu la position de Stéphane Courbit lors de son procès pour "abus de faiblesse" qui s'ouvre lundi devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Toutefois, même sans partie civile, les charges demeurent les mêmes contre l'ancien pape de la télé-réalité, qui risque donc toujours une condamnation. .
Plusieurs tentatives avortées
Le rachat de ces 20% avait été conclu en 2011 avec Liliane Bettencourt, mais il avait été rapidement contesté par sa fille Françoise, qui avait sommé Stéphane Courbit de rembourser l'argent investi.
Problème: Stéphane Courbit avait déjà réinvestit l'essentiel des 143,7 millions d'euros. Selon la Tribune, près de 50 millions d'euros ont servi à des acquisitions dans les jeux en ligne (dont Everest Poker), 20 millions ont servi à un rachat dans l'énergie (Poweo), 30 millions ont remboursé un emprunt contracté auprès de la banque Neuflize OBC, et 40 millions ont remboursé des avances en compte courant faites par Stéphane Courbit à titre personnel.
Les investisseurs fuient après le scandale
Face à cette difficulté, Stéphane Courbit a d'abord cherché en 2011 de nouveaux investisseurs pour remplacer les Bettencourt, mais la tâche s'est vite avérée difficile face au scandale...
Finalement, Stéphane Courbit avait successivement proposé aux Bettencourt de les payer en nature, soit avec son hôtel des Airelles à Courchevel (acheté 130 millions d'euros), soit avec des actions dans ses filiales audiovisuelles (Banijay) et dans l'énergie (Direct Energie). Mais à chaque fois, les discussions avaient échoué, malgré l'intervention de médiateurs.
Mise à jour: vendredi 23 janvier à 20h30, les parties ont publié un communiqué faisant état d'un "accord transactionnel entre Liliane Bettencourt et Stéphane Courbit". Selon ce communiqué, la famille Bettencourt et l'homme d'affaires "ont mis un terme au différend qui les opposait par la signature ce jour d'un protocole transactionnel, en exécution duquel Liliane Bettencourt sort intégralement du capital de LG Industrie suite au rachat de sa participation par Stéphane Courbit. Cet accord a été soumis à la juge des tutelles qui l'a validé".