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Les BFM Awards, bouffée d'optimisme face à la morosité

La 10ème édition des BFM Awards a réuni sur scène Carlos Ghosn de Renault, Xavier Niel de Free, le Premier ministre Manuel Valls et son collègue à l'Economie Emmanuel Macron.

La 10ème édition des BFM Awards a réuni sur scène Carlos Ghosn de Renault, Xavier Niel de Free, le Premier ministre Manuel Valls et son collègue à l'Economie Emmanuel Macron. - BFM Business

La dixième édition des BFM Awards a réuni lundi 3 novembre des invités prestigieux, à commencer par le Premier ministre Manuel Valls, dont les propos ont été salués par l'assistance.

Jamais il n'a fait un aussi mauvais temps pour les BFM Awards. Mais le déluge n'a pas découragé la foule qui a rempli lundi 3 novembre la salle Pleyel à Paris.

Car jamais les BFM Awards, qui fêtaient leur dixième édition, n'ont reçu autant de monde: 1.600 personnes, soit deux fois plus que lors des éditions précédentes qui se tenaient au théâtre Marigny. 

Et jamais les BFM Awards n'ont reçu autant de beau monde, à commencer par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, et le Premier ministre Manuel Valls en personne. "Valls redira-t-il qu'il aime l'entreprise?", se demande un des invités en arrivant.

Gattaz: "j'attends les actes!"

A la sortie, Pierre Gattaz affiche sa satisfaction: "c'est très bien que Valls et Macron soient venus. Maintenant, on attend que les discours se transforment en actes. Mais l'intention y est!", salue le président du Medef, qui loue cette "formidable fête de l'entreprise et de l'entrepreneuriat".

Même son de cloche chez Jacques-Antoine Granjon, qui se félicite que le ministre de l'Economie soit "pro-entreprise". Pour le PDG de Vente-privée, la soirée démontre qu'"il y a beaucoup de savoir-faire en France".

Teddy Riner met une cravate

Carlos Ghosn, qui a reçu le grand prix du manager, est ravi: "on est toujours content de recevoir un prix de ce type au nom des 120.000 personnes du groupe", dit le PDG de Renault.

Teddy Riner, lauréat du prix spécial, a acheté une cravate toute neuve pour l'occasion, et confie: "je n'avais pas mis de cravate lorsque j'ai été reçu à l'Elysée". Le champion de judo a trouvé la soirée "grandiose", et estime finalement que le sport et l'entreprise, "c'est un peu pareil: le sportif comme l'entrepreneur veulent tous les deux emmener loin un projet, et doivent être fin prêts le jour J".

Plus de femmes et plus de jeunes

Dans l'assistance, les invités sont aussi revigorés. "C'est une belle ovation unanime à l'entreprise et au génie français sous toutes ses formes :sport, inventivité, art, culture, luxe. C'est une célébration du courage d'entreprendre, qui a mis entre parenthèses -juste pour la soirée- le manque de courage politique pour régler les problèmes pourtant urgents", se félicite Gabrielle Gauthey, vice-présidente d'Alcatel Lucent.

Pour Bertrand Mabille, directeur général de Carlson Wagonlit France, "les Awards étaient plus petits et artisanaux au théâtre Marigny. C'est devenu grandiose, tout en restant sobre. Mais il faudrait récompenser plus de femmes..."

Jean-Marc Chaduc, co-gérant de l'entreprise familiale Chaduc, est aussi ravi d'avoir passé "une très belle soirée", mais suggère de rajouter "une petit discours de conclusion à la fin". "J'adore qu'on valorise l'économie et l'entreprise", abonde Alice Lhabouz, présidente de Trencento Asset Management, qui aimerait toutefois que les BFM Awards récompensent plus les jeunes entrepreneurs.

En tous cas, les start uppers de demain sont déjà là. En effet, les Awards ont invité la promotion de la majeure entrepreneurs d'HEC. Les futurs entrepreneurs, qui sont les derniers à quitter la salle Pleyel, sont tous ravis de leur soirée. "Ces discours nous insufflent une énergie positive", dit l'un d'eux, Marc-Antoine. "Ce message d'optimisme apporte beaucoup d'espoir et nous change du french bashing", abonde David. Finalement, les élèves rentrent sagement chez eux sans transformer les Awards en soirée étudiante...

Jamal Henni