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Les buralistes en colère contre la hausse de la fiscalité

Les buralistes estiment que la politique anti-tabac du gouvernement menace leur activité.

Les buralistes estiment que la politique anti-tabac du gouvernement menace leur activité. - Boris Horvat - AFP

Environ 200 buralistes ont manifesté ce 5 novembre devant le Sénat. Ils dénoncent la hausse des taxes sur les cigares et cigarillos et craignent que cette augmentation fragilise davantage encore leur profession, en favorisant le marché parallèle.

773 bureaux de tabac ont mis la clé sous la porte l'an dernier. La barre des 1.000 devrait être dépassée cette année, selon la Confédération des buralistes. Ils se disent accablés, exaspérés par la politique gouvernementale sur le tabac qui porte atteinte à leur chiffre d’affaires.

Ce 5 novembre, 200 d’entre eux ont manifesté devant le Sénat. Et demain leur congrès annuel s'annonce sous haute tension. Christian Eckert, le secrétaire d'Etat au budget y est attendu de pied ferme.

Au coeur de leur mécontentement, trois mesures gouvernementales: le paquet neutre voulu par le projet de loi santé de Marisol Touraine. Mais aussi la hausse des prix annoncée pour le 1er janvier prochain, la quatrième en deux ans.

Et enfin, l'augmentation de la fiscalité pour les cigares et les cigarillos, prévue dans le cadre d’un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale.

Favoriser le marché parallèle

Avec la nouvelle taxation, la boite de cigarillos la plus vendue passerait, par exemple, de 7 euros à 17 euros 50. "Si cet amendement, qui vise à multiplier par 2,5 les prix de ces produits, est appliqué, c'est une activité complémentaire pour les buralistes qui va disparaître", a rappelé Pacal Montredon, le président de la confédération des buralistes, exhortant les sénateurs à le supprimer.

Car ces augmentations vont favoriser le marché parallèle ou les ventes transfrontalières préviennent les buralistes. Aujourd'hui déjà, un paquet sur quatre est acheté à l'étranger. Le marché en France ne cesse de dévisser. Après une baisse de 7,6% en volume l'an dernier, les ventes ont encore ralentie de 5,7% au premier semestre.

Hélène Cornet avec BFMbusiness.com