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Les chiffres fous du football européen

Manchester United a réalisé un bénéfice record de 117 millions de livres en 2013-2014.

Manchester United a réalisé un bénéfice record de 117 millions de livres en 2013-2014. - Paul Ellis - AFP

Le chiffre d’affaires des cinq meilleurs championnats a augmenté de 15% pour atteindre 11,3 milliards d’euros pour la saison 2013-2014, selon une étude du cabinet Deloitte publiée jeudi. La Ligue 1, sous l’impulsion du PSG, refait en partie son retard.

Les chiffres donnent le tournis. Lors de la saison 2013-2014, les cinq meilleurs championnats d'Europe ont augmenté de 15% leur chiffre d'affaires global, qui a atteint 11,3 milliards d'euros.

Les revenus de la Premier League ont, à eux seuls, atteint 3,9 milliards d’euros, selon une étude du cabinet Deloitte publiée jeudi. Cette saison-là, 19 des 20 clubs de l'élite anglaise, qui renforce leur position dominante en termes de recettes générées, ont même dégagé un bénéfice d'exploitation d'un montant cumulé de 614 millions de livres (837 millions d’euros), dont 117 pour Manchester United (160 millions d’euros, nouveau record). Le chiffre d'affaires de ce championnat a ainsi explosé de 29% et celui de chaque club a atteint en moyenne 163 millions de livres (222 millions d’euros).

3,4 milliards d'euros de dettes pour la Premier league

En termes de revenus, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et la France suivent, dans cet ordre, la tendance. La Bundesliga, la Liga, le Calcio et la L1 ont respectivement augmenté de 13% (2,3 milliards d'euros), 3% (1,9 milliard d'euros), 1% (1,7 milliard d'euros) et 15% (1,5 milliard d'euros) leurs rentrées d'argent. En Espagne, la hausse du chiffre d'affaires du championnat est toutefois supportée uniquement par le Real et l'Atletico, les revenus des 18 autres clubs ayant baissé.

En France, le PSG pèse 75 des 201 millions d'euros de recettes globales supplémentaires. En revanche, la perte d'exploitation globale a explosé en L1 et a atteint 140 millions d'euros, contre seulement trois millions la saison précédente. Dans le même temps, la Premier League a réduit de 6% sa dette globale et celle-ci atteint désormais 2,4 milliards de livres.

Un meilleur équilibre dans les finances des clubs

Pour la 1ère fois depuis 2007, le rapport masse salariale/recettes des cinq ligues européennes majeures est inférieur à 70%. La moyenne globale de 59% est même la plus basse depuis 2000. Ce ratio de 70% correspond à la situation italienne avec une masse salariale globale et inchangée de 1,2 milliard d'euros. Le rapport de la France est de 64%, avec une masse salariale en augmentation de 11%, qui atteint désormais 1 milliard d'euros. L'Angleterre suit avec 58% et 2,3 milliards d'euros avalés en salaires (+9%). Avec 49%, l'Allemagne reste le meilleur élève européen, malgré une masse salariale également en augmentation (+9% et 1,1 milliard d'euros).

Y.D. avec AFP