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Samsung construit une usine de semi-conducteurs pharaonique

Samsung a lancé le chantier de la construction de sa nouvelle usine de semi-conducteurs, la plus grande jamais sortie de terre dans le monde.

Samsung a lancé le chantier de la construction de sa nouvelle usine de semi-conducteurs, la plus grande jamais sortie de terre dans le monde. - AFP Greg Baker

Le groupe va investir 12,5 milliards d'euros dans la plus grand usine mondiale de semi-conducteurs près de Séoul. Les composants seront le moteur de sa croissance future.

Samsung parie sur le gigantisme pour sa future usine coréenne de composants électroniques, dont il a posé la première pierre. Le conglomérat a prévu d'investir 12,5 milliards d'euros (15.600 milliards de wons) sur le site de la ville Pyeongtaek, située à 70 kilomètres au sud de Séoul.

Il s'agira d'un immense site industriel appelé à devenir la plus grand usine de semi-conducteurs du monde. Elle occupera près de 3 millions de mètres carrés et sa production commencera au second semestre 2017. Sa construction puis sa mise en production entraîneront la création de 150.000 emplois directs et indirects, si l'on en croit les estimations de Samsung.

"L'usine de Pyeongtaek jouera un rôle clé dans le renforcement de notre position sur le marché des puces pour téléphones mobiles et serveurs, qui a vu la demande bondir récemment", a expliqué le groupe coréen, qui a organisé une cérémonie pour le lancement des travaux de construction.

Le type de produit fabriqué n'est pas encore déterminé mais il devrait s'agit de mémoire électronique de type Flash ou Dram, pour lesquelles Samsung dispose déjà d'une avance technologique confortable.

Compenser la baisse des marges sur les smartphones

Cette méga-usine fait partie de ses projets de diversification censés amortir ses revers de fortune sur le marché des smartphones. Le géant coréen enregistre une érosion régulière de ses performances depuis un an avec un bénéfice net en retrait sur la période janvier-mars pour le quatrième trimestre consécutif, essentiellement dû à la division mobile dont les marges diminuent, sous les coups de boutoirs de la concurrence chinoise et d'Apple avec son iPhone 6.

A contrario, les activités liées à la conception et à la production de puces électroniques affichent de leur côté des résultats insolents avec une hausse du bénéfice opérationnel de plus de 50% au premier trimestre.

En investissant aussi massivement dans ce secteur d'activité, avec la construction de son usine pharaonique, Samsung entend pousser encore un peu plus son avantage, anticipant l'explosion de la demande de mémoire, liée aux ventes de smartphones.

Frédéric Bergé