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Les commerçants franciliens se serrent les coudes face à Amazon

La CCI estime qu'un cadre réglementaire commun aux commerces physiques et en ligne évitera tous risques de concurrence déloyale.

La CCI estime qu'un cadre réglementaire commun aux commerces physiques et en ligne évitera tous risques de concurrence déloyale. - AFP

La CCI Paris Île-de-France s’inquiète des conséquences du service de livraison en une heure d’Amazon sur le commerce de proximité. Elle réclame que commerçants physiques et en ligne soient soumis aux mêmes règles.

Décidément, l’arrivée de Prime Now à Paris ne semble réjouir que les consommateurs parisiens. Après les inquiétudes formulées par Anne Hidalgo il y a une semaine, la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France insiste sur les conséquences de ce service sur les commerçants parisiens. "S’il ne s’agit pas d’opposer les diverses formes de commerce entre elles, il est indispensable de soumettre les différents acteurs à un socle commun de règles auxquelles échappent les market place", indique Jean-Paul Vermès, président de la CCI Paris-IdF.

La CCI estime que le commerce traditionnel doit s’adapter aux évolutions pour rester "attractif et compétitif". Mais pour "garantir une concurrence saine entre les différents acteurs", il faut un "cadre réglementaire pour éviter toute forme de concurrence déloyale". Comme Anne Hidalgo, Jean-Paul Vermès veut que les entrepôts d’Amazon soient soumis, comme les "drive", à la même autorisation administrative.

Mais au-delà du principe d’équité, la CCI s’interroge sur la nécessité et les risques d’un nouveau service de livraison. "Avec un million d’enlèvements et livraisons effectués chaque jour à Paris, la logistique doit suivre" et ce nouveau service "risque de créer un véritable engorgement" dans la capitale qui veut "réduire les émissions de CO2".

La région compte 750.000 établissements, trois millions de salariés et réalise un chiffre d’affaires de 500 milliards d’euros.

Pascal Samama