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Les foies gras Rougié et Montfort ferment deux sites et suppriment 110 postes

La coopérative qui réunit 12.000 agriculteurs pour produire notamment les foies gras Rougié et Montfort se restructure.

La coopérative qui réunit 12.000 agriculteurs pour produire notamment les foies gras Rougié et Montfort se restructure. - Eric Cabanis - AFP

Euralis, la coopérative agricole qui détient notamment les foies gras Rougié et Montfort, a annoncé ce mardi qu'elle comptait fermer deux sites et supprimer plus de 110 emplois en son sein d'ici fin 2019.

Le groupe coopératif agricole Euralis (12.000 agriculteurs) a annoncé mardi son intention de supprimer plus de 110 postes nets et de fermer deux sites industriels, à Dunkerque (Nord) et Brive (Corrèze), d'ici fin 2019 pour résoudre les "difficultés économiques persistantes" de son pôle alimentaire.

Selon un communiqué du groupe, basé à Lescar (Pyrénées-Atlantiques, près de Pau), le pôle alimentaire d'Euralis "a enregistré des pertes nettes cumulées de 63 millions d'euros ces cinq dernières années et supporte une dette de 186 millions d'euros, qui devient un frein à l'investissement et au développement de ses marques". Parmi ces dernières, on compte notamment les foies gras Rougié (restauration) et Montfort (grande distribution).

Difficultés internes et externes

"Malgré l'amorce d'une amélioration, grâce à des mesures de réduction des coûts, qui se sont traduites par un retour à un résultat d'exploitation positif d'environ 3 millions d'euros en 2017, les activités et l'organisation du Pôle Alimentaire doivent être transformées en profondeur, pour surmonter efficacement les difficultés internes et externes qui le menacent", assure Pierre Couderc, directeur général d'Euralis, dans ce communiqué.

La "reconfiguration" prévue entraînerait "la fermeture des sites industriels de Dunkerque et de Brive pour lesquels une recherche de repreneurs serait initiée". "Le site de Sarlat (Dordogne) serait redimensionné et repositionné sur des petites séries à haute valeur ajoutée, tandis que les usines d'Yffiniac (Côtes d'Armor) et de Maubourguet (Hautes-Pyrénées) se développeraient avec l'intégration de nouvelles activités".

Investissement de 45 millions d'euros

Ce projet se traduirait par la suppression de 313 postes, la création de 157 autres et 44 supplémentaires seraient ouverts au reclassement interne au sein du groupe, précise Euralis. Selon Pierre Couderc, il s'accompagnera également d'un plan d'investissements de 45 millions d'euros sur trois ans, avec un "recentrage des activités du pôle sur les marchés rentables". L'information et la consultation des représentants du personnel débutera le 19 janvier.

Euralis a enregistré pour l'exercice 2016-2017, achevé au 31 août, un recul de 2% de son chiffre d'affaires, à 1,42 milliard d'euros, mais un retour au bénéfice, avec 1,7 million d'euros, contre une perte de 6 millions sur l'exercice précédent.

N.G. avec AFP