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Les grossistes en pharmacie veulent une exonération de taxe pour les génériques

La CSRP demande "l'exonération de taxe pesant sur les ventes de médicaments génériques".

La CSRP demande "l'exonération de taxe pesant sur les ventes de médicaments génériques". - Jarmoluk - Pixabay

La Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique est inquiète de la baisse des prix des médicaments. Elle demande une "bouffée d'oxygène".

La Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), très inquiète de la baisse des prix des médicaments, a demandé au gouvernement, "l'exonération de taxe pesant sur les ventes de médicaments génériques". Selon la CSRP, cette "mesure d'urgence" vise à redonner une "bouffée d'oxygène au secteur".

Interrogé par l'AFP, Emmanuel Déchin, délégué général de la chambre syndicale, explique que sortir les médicaments génériques de l'assiette de la taxe sur le chiffre d'affaires se traduirait par 30 millions d'euros de recettes fiscales en moins sur les 200 millions qu'elle rapporte. Les grossistes-répartiteurs font le lien entre les entreprises pharmaceutiques et les pharmacies en approvisionnant ces dernières en médicaments. Leur mode de rémunération est fixé dans un arrêté ministériel avec un pourcentage du prix des médicaments qui leur est alloué.

"Dégradation spectaculaire des comptes"

Avec les économies de prix demandées dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), discuté mardi devant l'Assemblée nationale, le CSRP estime à 35 millions d'euros le manque à gagner pour le secteur en 2018.

Cela fait plusieurs années que la Chambre dénonce "la dégradation spectaculaire des comptes". Fin septembre, la Cour des comptes avait estimé dans un rapport que les bénéfices des grossistes-répartiteurs étaient passés de 0,74% de leur chiffre d'affaires en 2009 à 0,22% en 2014.

Outre cette mesure d'urgence, la CSRP demande une refonte du mode de rémunération avec la mise en place d'un forfait par boîte de médicaments. "Depuis trois ans, les pouvoirs publics nous disent votre problème n'est pas un problème fiscal mais structurel, nous allons nous y atteler et il ne s'est rien passé depuis", a dénoncé Emmanuel Déchin. Selon la CSRP, les grossistes-répartiteurs ont distribué en 2016 environ 1,8 milliard de boîtes de médicaments en France.

D. L. avec AFP