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Les hommes politiques peuvent dire "merci" à Twitter

Twitter part en guerre contre les sites qui "repêchent" les bourdes des politiques vite retirés du site de micro-blogging.

Twitter part en guerre contre les sites qui "repêchent" les bourdes des politiques vite retirés du site de micro-blogging. - BFM Business

Le site Politwoops qui archivait et publiait les tweets rapidement effacés par les politiques vient de se voir refuser l'accès à l'interface de Twitter.

Le personnel politique peut souffler. Du moins sur Twitter. Le site de micro-blogging vient en effet de bloquer l'accès à son interface à Politwoops, une application spécialisée dans le "flicage" des hommes politiques. Sa spécialité? Repérer, archiver et tweeter à nouveau les mini-messages rapidement effacés par les élus de tous bords et tous pays. Le site effectuait cette veille de façon automatique via un algorithme. Ce ne sera donc plus possible.

C'est la fondation néerlandaise "Open state" à l'origine du service qui l'a annoncé ce dimanche sur Twitter. Après avoir interdit l'accès à la version américaine de Politwoops en mai dernier, Twitter vient donc de l'étendre aux 30 autres pays qui possèdent leur version dont la France.

"La suppression d'un tweet est une expression de la voix de l'utilisateur"

Une décision que le site américain a justifié dans un courrier qu'il a fait parvenir à Politwoops. "Imaginez combien ça peut être angoissant -terrifiant, même- si le fait de tweeter devenait immuable et irrévocable", écrit Twitter qui assure que la décision fait suite à une "délibération interne réfléchie et un examen attentif d'un certain nombre de facteurs". C'est le côté "discriminatoire" qui a heurté les responsables du site américain, le fait de cibler les politiques. "Pas un utilisateur est plus digne de cette capacité que l'autre. En effet, la suppression d'un tweet est une expression de la voix de l'utilisateur." Et chaque utilisateur est en droit de revenir sur un propos, de corriger une pensée, estime Twitter.

Quoi qu'il en soit, le personnel politique n'est pas pour autant à l'abri. Rares en effet sont les tweets qui échappent à l'attention de la communauté. Et même effacées par leurs auteurs, les bourdes ressurgissent toujours sur le réseau social sous forme de capture d'écran...

Frédéric Bianchi