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Les mesures de quarantaine "tuent le trafic" aérien selon le président de l'Union des aéroports français

Thomas Juin, président de l'Union des aéroports français (UAF), était invité ce mercredi sur le plateau de BFM Business.

Faut-il s'inquiéter pour les aéroports français? Plombé par la crise sanitaire, le trafic aérien commercial dans les aéroports parisiens n'atteignait pas en juillet le quart de son niveau habituel d'il y a un an. Invité ce mercredi de Good Morning Business sur BFM Business, Thomas Juin, le président de l'Union des aéroports français (UAF) juge la situation d'autant plus inquiétante que de nombreux pays européens sont en train de resserrer les conditions d'entrée sur leur territoire.

"Les Etats, malgré les lignes directrices européennes sur le plan sanitaire, ne s'accordent pas suffisamment pour redonner la confiance. On a besoin d'un mode opératoire, dans les prochaines semaines, qui évite la mise en place de quarantaines comme on le voit en ce moment dans certains pays", soutient Thomas Juin, citant notamment le dernier pays en date à avoir pris une telle décision, le Royaume-Uni. "Ce type de mesure tue le trafic", prévient-il.

La quarantaine "rompt la confiance"

Le transport aérien a besoin "d'un mode opératoire qui puisse permettre d'avoir un cadre stable face à une situation sanitaire instable", avance le président de l'UAF. "S'il n'y a pas de règles internationales qui voient le jour rapidement, et je crains que ce soit le cas (…), il faudrait que l'Etat français puisse passer des accords bilatéraux avec les principaux partenaires, comme le Royaume-Uni, pour mettre en place, par exemple, des tests pour éviter ces mesures de quarantaine", détaille-il.

"On ne peut pas fonctionner avec ce type de mesures puisque ça rompt la confiance. Vous imaginez bien que les voyageurs ne peuvent plus prendre de réservations en se disant 'on ne sait pas si on pourra revenir'. Il faut vraiment que l'Etat français puisse prendre des accords bilatéraux avec nos partenaires pour qu'on puisse circuler", assure Thomas Juin.

Jérémy Bruno