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Les performances financières de Carrefour déçoivent la Bourse

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Les investisseurs ont mal accueilli les résultats de Carrefour sur les 6 premiers mois de l'année. Le leader de la grande distribution a bien résisté en terme de croissance mais il affiche une perte nette.

Premier semestre contrasté pour Carrefour. D’un côté, le distributeur français a bien résisté sur le front des ventes avec une croissance organique de 2,9%, le tout dans un contexte de consommation toujours difficile, notamment au Brésil, l’un des principaux contributeurs à la croissance du groupe. De l’autre, son bénéfice après impôts affiche une baisse dépassant les 40%, à 129 millions d’euros. Un résultat net pénalisé par des charges non courantes de114 millions d’euros "liée principalement à des coûts de réorganisation dans différents pays".

Hors éléments exceptionnels, la performance serait moins décevante. Le bénéfice net repassant alors légèrement dans le vert (+0,6%) à 235 millions d’euros. Mais les investisseurs ont, eux, décidé de voir le verre à moitié vide et ont sanctionné l’action Carrefour, qui cédait plus de 4% à 16 heures.

Si les ventes à l’international ont progressé de 5,3%, porté par l’Amérique Latine (+14,5%) et l’Asie (+5,4%), la France, principal marché du groupe, a accusé une recul de 2,4% à 19,2 milliards d’euros sur le premier semestre. Au final, le chiffre d’affaire a reculé de 4,2% à 40,5 milliards, en raison d’un effet devise (-6,1%) et d’un effet prix essence négatifs (-1%).

Amazon marche sur ses plate-bandes

Pour le deuxième semestre, Carrefour compte poursuivre sa transformation avec de fortes ambitions pour son modèle multiformat et omnicanal, offrant à ses clients une expérience d’achat répondant aux évolutions des modes de consommation. Mais dans ce domaine-là, la société devra faire face à la concurrence féroce du géant américain du e-commerce Amazon, qui vient d’ouvrir à Paris pour ses abonnés Premium une offre de livraison en moins d’une heure moyennant le paiement de 7,99 euros et même gratuite en deux heures.

Bien sûr tous les produits ne seront pas concernés, mais les colis "légers" comme des petits produits high-tech (casque, smartphone...), des vêtements et des produits alimentaires seront éligibles à cette offre. Et à terme, cette concurrence ne peut que rogner l’activité du plus grand distributeur français.