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Les pilotes d'Air France veulent le paiement de leurs jours de grève

Les pilotes attaquent la compagnie aérienne.

Les pilotes attaquent la compagnie aérienne. - Dominique Faget - AFP

Plus d'un millier de pilotes d'Air France attaquent la compagnie aérienne devant les prud'hommes pour obtenir leur salaire de septembre quand bien même ils avaient débrayé.

Une grève qui coûte de plus en plus cher à Air France. Plus d'un millier des pilotes du groupe, soutenus par le syndicat SNPL, vont attaquer la compagnie aérienne devant les prud'hommes afin d'obtenir le paiement des jours de grève, rapporte ce 5 novembre Le Figaro.

Selon le quotidien, le combat du SNPL, syndicat majoritaire des pilotes, consiste désormais à réclamer le paiement des jours de salaires décomptés en octobre par l'entreprise pour le calcul de la partie variable de leur rémunération.

Fin septembre, le salaire fixe des pilotes (environ 40% de leur rémunération) a été versé, mais ils ont dû attendre fin octobre pour percevoir la partie variable (60%) qui correspond aux primes de vols, indique le journal, précisant que certains pilotes ont perdu la moitié de leur salaire de septembre s'ils ont fait grève pendant les 14 jours.

"Il ne s'agit évidemment pas de se faire payer les jours de grève comme certains médias l'ont diffusé mais de faire appliquer la loi et l'accord stabilité de planning", écrit le SNPL dans un courrier à ses adhérents cité par Le Figaro, qui ajoute que les pilotes ont jusqu'au 30 novembre pour se faire connaître.

Peu de chance de réussir

Le journal estime néanmoins que sur le plan juridique, les pilotes du SNPL n'ont "aucune chance" d'obtenir gain de cause, une jurisprudence de la Cour de cassation de 1998 comptabilisant les jours de rotation comme journées de grève.

Toutefois, près de 2.000 membres du SNPL d'Air France devraient, pour le principe, réclamer le paiement de journées non-travaillées dans le cadre d'une procédure longue qui n'aboutira probablement pas avant l'été prochain, écrit le quotidien.

Air France-KLM a estimé le mois dernier que la grève de 14 jours des pilotes d'Air France en septembre pourrait amputer son excédent brut d'exploitation de quelque 500 millions d'euros cette année.

D. L. avec Reuters