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Culture loisirs

Les professionnels du spectacle espèrent une reprise en septembre

Le producteur de spectacles Jean-Marc Dumontet était invité sur BFM Business alors que son secteur est "particulièrement malmené" par la crise du coronavirus.

Ce mercredi sera dédié à la culture. Le chef de l'Etat Emmanuel Macron, qui avait promis un plan spécifique d’aide pour les secteurs "durablement impactés" par la crise, doit dévoiler dans la matinée les premières orientations d'un "plan pour la culture" que "le gouvernement sera amené à mettre en oeuvre rapidement", a annoncé l'Elysée mardi soir.

Emmanuel Macron échangera au préalable avec des artistes de différents domaines, en présence du ministre de la Culture Franck Riester et de ses collègues de l’Economie Bruno Le Maire et du Travail Muriel Pénicaud.

Les attentes du secteur culturel, qui fait vivre 1,3 million de personnes et se considère comme "l'oublié" de la crise liée au coronavirus, sont immenses, les conséquences financières de sa paralysie forcée s'avérant désastreuses.

Rapport rejeté

"Notre secteur est particulièrement malmené" commente sur BFM Business le producteur de spectacles Jean-Marc Dumontet, propriétaire de six théâtres parisiens. Ce dernier attend une éclaircie ou plutôt une date pour relancer le secteur. "Nos lieux ont fermé dès le 13 mars (…) et on ne sait pas quand nos lieux pourront rouvrir" souligne-t-il. "Pour la restauration, on sait qu'il y a un vrai espoir pour le mois de juin. Nos lieux de culture, on pense que ça peut être septembre" espère-t-il même si, en réalité, "personne n'a la réponse" tant l'incertitude est grande.

Et le rapport Bricaire, censé poser les bases de la relance, notamment en limitant la jauge des spectateurs à 30% de leur capacité, ne passe pas. "Comment voulez-vous fonctionner avec 30% de votre chiffre d'affaires ? Moi sur mes productions (…) je sais qu'il faut à peu près 70% de la jauge pour que mon spectacle soit rentable" insiste Jean-Marc Dumontet. "Ce rapport, il a le mérite d'exister mais je ne pense pas que c'est la bonne solution aujourd'hui."

Thomas Leroy avec l'AFP