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Les questions les plus déstabilisantes posées en entretien

Pour connaître la vraie personnalité des candidats, les recruteurs rivalisent d'imagination pour trouver des questions parfois très complexes.

Pour connaître la vraie personnalité des candidats, les recruteurs rivalisent d'imagination pour trouver des questions parfois très complexes. - Geralt- CC

"C'est l'un des moments les plus redoutés lors d'un face à face avec le recruteur, quand celui-ci tente de pousser les candidats dans leurs retranchements avec une série de questions plus ou moins déstabilisantes. Certains recruteurs sont très imaginatifs, mieux vaut s'y préparer. "

De plus en plus de recruteurs se plaignent d'avoir face à eux des candidats trop formatés, qui utilisent le même discours pour expliquer leurs souhaits professionnels, pour détailler leur motivation et leur envie de rejoindre l'entreprise pour laquelle ils postulent. Chacun d'entre eux a soigneusement préparé une réponse de convenance aux questions pièges les plus connues telles que "Quel est votre pire défaut?", "Où vous voyez-vous dans 5 ans?", "Comment vous perçoivent vos collègues?".

Difficile dans ces conditions de se faire une vraie idée du potentiel de la personne qui passe cet entretien. Voilà pourquoi des recruteurs se montrent bien plus imaginatifs, voire offensifs, pour percer à jour la vraie personnalité des candidats et évaluer leur comportement face à des situations qui n'ont rien à voir avec le job.

Des histoires de probabilité et de souris

Le site Glassdoor, qui recueille les avis des salariés sur leurs expériences en entreprise, a questionné sa communauté pour savoir quelles étaient les questions les plus difficiles et inattendues qui leur avaient été posées au cours de l'année passée.

Certains recruteurs s'inspirent des cours de mathématiques, en soumettant aux candidats des problèmes qui pourraient rappeler à certains de mauvais souvenirs de leur scolarité. Pour un stage de trader, un chercheur d'emploi a été confronté à cet énoncé: "Si on est 3 dans cette salle, quelle est la probabilité qu'au moins deux personnes soient nées le même jour de la semaine?". Un autre chercheur d'emploi, qui visait un poste d'analyste quantitatif, a dû garder son aplomb quand le recruteur lui a demandé de répondre à ceci: "Une corde plaquée au sol permet de faire le tour de la Terre autour de l'Equateur. On ajoute 1 mètre à cette corde. On obtient donc un cercle un peu plus grand. Une souris pourrait-elle passer sous la corde ?".

Construire un argumentaire

D'autres employeurs misent sur des questions de culture générale de nature à déstabiliser un adepte de "Questions pour un champion". "Combien y a-t-il de fenêtres à New York?" ou encore: "Combien y a-t-il de stations essence dans la région parisienne?" ou bien "Combien de personnes se rendent au travail à vélo à Paris?". La pire erreur serait de répondre du tac au tac en donnant un chiffre au hasard. Le recruteur, qui n'a pas forcement lui-même la réponse, s'attend à ce que le candidat élabore des scénarios montrant ainsi sa force de déduction, sa capacité à appréhender des situations complexes.

Certains recruteurs veulent voir comment la personne qui se présente à eux est en mesure d'élaborer un argumentaire. Ainsi, un candidat qui visait un poste de consultant junior a dû réfléchir à cette question: "Comment expliqueriez-vous le métier de consultant à un enfant de 4 à 6 ans?". Un autre qui voulait rejoindre un service de ressources humaines a dû plancher sur: "Parlez-nous des gens qui vous inspirent". Un autre candidat s'est vu proposer un scénario enthousiasmant avec: "Que feriez-vous avec 200.000 euros?". Pour ne pas griller ses chances d'être embauché, mieux vaut résister à la tentation de répondre que l'on laisse tout tomber pour se dorer la pilule à l'autre bout du monde.

C.C.