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"Les racines françaises de Peugeot et de Citroën vont rester" assure l'ex-patron de PSA

Aux commandes du constructeur automobile de 2009 à 2014, Philippe Varin estime que la fusion avec Fiat-Chrysler a du sens pour les deux entreprises.

Après l'échec du rapprochement avec Renault, Fiat-Chrysler semble donc prêt à conclure une fusion avec PSA. D'ailleurs, les deux groupes se tournent autour depuis plusieurs années déjà. Invité ce lundi sur le plateau de "12H, L'heure H" sur BFM Business, l'ancien président du directoire de PSA (2009-2014) Philippe Varin se félicite de cette future fusion. "Les relations entre Fiat et Peugeot, historiquement, ont toujours été bonnes" rappelle-t-il, soulignant que l'apport de Chrysler dans le deal "est une dimension importante". Selon lui, ce rapprochement "fait du sens" pour les deux groupes.

"Il y a une complémentarité géographique indiscutable puisque PSA n'est pas présent aux Etats-Unis" poursuit-il. "Il y a également une complémentarité technologique. (…) Chrysler a certainement besoin de soutiens sur le plan technologique."

Reste que la future entité perdra un peu plus son côté franco-français, qui avait déjà été mis à mal avec la rachat d'Opel. "Internationaliser PSA est certainement une très bonne démarche" tranche Philippe Varin. "J'y ai contribué, sur la Chine, quand j'étais aux commandes. Je sais que les Etats-Unis sont une question, et ils trouvent une solution. Donc cela me parait très bien. Il faut jouer sur la scène mondiale." Quant aux "racines françaises de Peugeot et de Citroën, elles vont rester. Ne serait-ce que dans l'image de marque."

Le protocole d'accord, pour cette fusion géante entre Fiat-Chrysler et PSA, devrait être signé avant la fin de l'année, entre les deux constructeurs. La nouvelle entité deviendra le 4ème constructeur mondial.

Thomas Leroy