BFM Business
Services

Les réseaux sociaux, de précieux outils pour les partenaires des JO

-

- - Ed Mulholand (AFP)

Cet événement mondial médiatisé est un relais de communication choisi par le groupe français Atos, pour valoriser son savoir-faire auprès de ses clients, prospects et influenceurs.

Réussir à démontrer ses capacités d’opérateur technique à grande échelle : tel est le défi que se fixe Atos dans le cadre des Jeux Olympiques qui viennent de se tenir à Rio. Partenaire informatique mondial du Comité international olympique (CIO), le groupe européen dirigé par Thierry Breton conçoit cette collaboration comme une démonstration grandeur nature de son savoir-faire. Et cela passe aussi par les réseaux sociaux.

Le partenariat technique à l’occasion de cette compétition extrêmement médiatisée et suivie dans le monde entier constitue un outil au cœur de la stratégie de communication du groupe français à destination de ses clients, prospects et de leurs influenceurs. Le groupe exploite les messages postés sur le Web et sur les réseaux sociaux comme Twitter, Facebook, LinkedIn et Instagram en lien avec son activité à l’occasion des jeux. "Nous mettons en place un dispositif d’analyse des messages afin que les plus intéressants soient mis en valeur par nos collaborateurs internes dans leurs propres communautés", décrit Terence Zakka, responsable de la stratégie médias chez Atos. "Quand on est un grand groupe, Twitter peut même faire office de canal de communication interne", s’exclame-t-il.

Une ribambelle d’outils de suivi des conversations

L’entreprise automatise une partie de cette analyse, notamment grâce à des outils comme Talkwalker, Tweetdeck, Mention, qui lui permettent de suivre les conversations en direct. Elle a également sélectionné d’autres outils dont Visibrain (pour un suivi quantitatif) et Nuvi afin de repérer les messages en fonction de la sphère d’influence de leurs émetteurs.

"Nos experts en data mining (professionnels du traitement automatisé des données, ndlr) et nos data scientists analysent les retombées, les quantifient puis les représentent visuellement si nécessaire pour mieux les relayer", poursuit Terence Zakka. Les collaborateurs d’Atos sont ensuite encouragés à relayer au maximum les performances du groupe à l’occasion de la compétition dans leur pays, afin de communiquer autour de la marque.

Atos ayant environ 100.000 collaborateurs dans plusieurs pays du monde, il fallait trouver un outil via lequel centraliser la communication envers les employés. Ce sera Oktopost. Cette plateforme de community management permet à la direction chargée de la communication autour des Jeux olympiques de mettre à disposition des messages à partager, tel quel ou après réappropriation et personnalisation, afin que chacun communique au sujet des performances de la marque sur les réseaux sociaux. "C’est une façon pour nous de bénéficier du relais naturel de milliers de personnes. Elles vont pouvoir mentionner directement leurs prospects ou contacts avec une précision qu’une communication globale depuis le siège n’aurait pas permise", souligne Terence Zakka. Une façon aussi d’encadrer et de guide la communication "corporate ».

Identifier les influenceurs

"Nous voulions éviter un reporting centralisé par une agence. La prise d’information en temps réel est privilégiée. Les équipes d’Atos peuvent faire une veille pour les sujets qui les concernent tout au long de la compétition. Chacune suit ce qui va directement concerner son environnement professionnel, ses clients, et relaie les messages judicieux", précise ce responsable. L’objectif final étant d’identifier les personnes les plus influentes pour parler des sujets sur lesquelles Atos développe une activité commerciale ou identifier les prospects, et déceler l’avis de ceux étant déjà clients. L’enjeu étant de "créer du lien" avec la marque et d’impacter positivement son image et sa notoriété.

"C’est une façon de faire une promotion tacite de nos services et détecter des influenceurs particuliers", ajoute Terence Zakka. La priorité est de toucher des responsables informatiques, des patrons de structures (donc des prospects), mais aussi des influenceurs du monde numérique (journalistes, blogueurs…). La communication via les réseaux sociaux est également un moyen pour la société de développer sa marque employeur et d’attirer de nouvelles recrues.

Une trentaine de personnes gèrent simultanément la présence d’Atos sur les réseaux sociaux, et notamment à l’occasion des Jeux olympiques. Une dizaine est répartie entre les sièges de Bezons, en France, et de Munich, en Allemagne. Le reste est répartie dans le reste du monde : au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Afrique et en Asie.

Adeline Raynal