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Transports

SNCF: la dette au coeur des discussions entre les  syndicats et Matignon

Édouard Philippe reçoit ce vendredi les différentes organisations syndicales. Au menu: la reprise partielle de la dette de la compagnie, mais aussi les futurs investissements de l'État dans le ferroviaire.

Les syndicats de la SNCF, déjà reçus le 7 mai à Matignon, revoient ce vendredi le Premier ministre. Ce dernier doit préciser le niveau de reprise de la dette du groupe, le montant des investissements que consentira l'État et son rôle dans les négociations de la branche ferroviaire.

Deux jours après une "vot'action" massivement contre le projet de réforme ferroviaire du gouvernement, les syndicats CGT, Unsa, SUD et CFDT, représentatifs à la SNCF, ainsi que FO, représentatif au niveau de la branche, verront dans la matinée à tour de rôle Édouard Philippe, qui fera une déclaration à la presse à la mi-journée.

Le chef du gouvernement recevra ensuite l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP, organisation patronale), avant le patron de la SNCF, Guillaume Pepy.

Le gouvernement "inflexible"

L'intersyndicale CGT, Unsa, SUD et CFDT a "adopté une position commune sur (ses) demandes", a-t-elle indiqué. Elles concernent notamment "la trajectoire financière" du groupe public, une convention collective nationale (CCN) du transport ferroviaire "de haut niveau" et l'accord d'entreprise à négocier à la SNCF, a précisé l'Unsa à l'AFP.

En face, le gouvernement reste "inflexible, sûr de sa réforme, mais à l'écoute", a-t-on répété à Matignon. "Il y a le non-négociable (ouverture à la concurrence, fin du statut de cheminot, transformation de la SNCF en société anonyme à capitaux publics, ndlr) et le négociable", comme "le niveau de la dette" repris par l'État, a-t-on ajouté.

L'État va reprendre "entre 30 et 35 milliards d'euros" de cette dette et investir l'équivalent d'"un point et demi de PIB" (environ 3 milliards) dans les infrastructures : "le réseau, le fret, les voies, la signalisation", a annoncé jeudi le député Jean-Baptiste Djebbari (LREM), rapporteur du projet de loi de réforme ferroviaire.

Y.D. avec AFP