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Transports

Les taxis font les yeux doux aux noctambules

Les taxis ont décidé de cibler les jeunes fêtards

Les taxis ont décidé de cibler les jeunes fêtards - Miguel Medina - AFP

La compagnie Taxis Bleus a révélé ce vendredi avoir lancé un forfait nuit pour les soirées de week-end au tarif unique de 10 euros. Une façon de contrer la start up Heetch qui vise en priorité cette clientèle de noctambules.

Dix euros, quelle que soit la distance intra-muros: une compagnie de taxis parisiens a lancé vendredi une offre commerciale visant les noctambules en fin de semaine, déjà courtisés par une start-up à succès.

Désormais, de minuit à 5h du matin dans les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche, "la course est au prix unique de 10 euros", ont indiqué les Taxis Bleus dans un communiqué.

Ce tarif s'applique "quels que soient la durée du trajet ou le nombre de kilomètres parcourus dans Paris intra-muros", a souligné l'entreprise qui fédère quelque 3.000 chauffeurs et revendique être le deuxième réseau de taxis de la région parisienne après G7.

Seul bémol, ce tarif s'appliquera seulement "pour toute course commandée via l'application" de la société sur téléphone mobile, ont indiqué les Taxis Bleus.

Heetch, la "plateforme des jeunes"

Cette offre commerciale intervient deux semaines après la mise en place par G7 d'un service destiné aux 15-25 ans, disponible de 22h à 5h du matin en fin de semaine, à des tarifs réduits de 20%.

Ces offres semblent taillées sur mesure pour contrer la start-up Heetch, qui se décrit comme "une plateforme nocturne dédiée aux jeunes pour aller et rentrer de soirée en toute sécurité", à des prix inférieurs à ceux des taxis. Heetch, qui compte 3.000 chauffeurs occasionnels et 250.000 inscrits, revendique 39.000 trajets hebdomadaires en région parisienne et un millier à Lyon.

Mais les chauffeurs de Heetch ne sont pas des professionnels, ce qui a mené les autorités préfectorales à assimiler le service à UberPOP, suspendu début juillet par le géant du véhicule de transport avec chauffeur Uber et actuellement examiné par le Conseil constitutionnel. Heetch se défend en affirmant s'inscrire dans le mouvement de l'économie collaborative.

J.M. avec AFP