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Transports

Les TGV commandés à Alstom rouleront bien sur des lignes grande vitesse

La SNCF a finalement décidé de faire circuler les 15 TGV commandés à l'usine Alstom de Belfort sur des lignes grande vitesse. Cette commande doit sécuriser l'avenir du site menacé de voir ses activités transférées dans le Bas-Rhin.

Les 15 TGV dont la commande avait été décidée pour sauver l'usine Alstom de Belfort circuleront finalement sur l'axe TGV Atlantique, et non sur des lignes classiques comme initialement prévu, a indiqué à l'AFP un dirigeant de la SNCF. 

"On est revenus sur l'idée que ça seraient des rames TGV qui rouleraient sur des lignes normales, ce qui paraissait peu cohérent", a indiqué ce responsable du groupe public. Un nouveau scénario, élaboré par la SNCF, le secrétariat d'État aux Transports et le ministère de l'Industrie, sous l'autorité de Matignon, prévoit que l'opérateur ferroviaire débourse entre 470 et 480 millions d'euros, pour acquérir 15 rames de TGV, qu'elle va "affecter au réseau Atlantique" et non sur "des lignes normales".

Rénover 24 vieilles rames TGV

La SNCF explique que cette commande lui permettra d'économiser les 150 millions d'euros prévus pour rénover 24 vieilles rames TGV, dont "certaines ont quasiment 35 ans". Le groupe ferroviaire prévoit également "plusieurs centaines de milliers d'euros économisés en termes de maintenance", car le parc TGV sera plus homogène. "C'est finalement une opération qui est profitable, et une solution en tout cas qui est bien meilleure que la solution antérieure qui avait été envisagée, qui était peu cohérente et coûteuse, particulièrement pour la SNCF", souligne encore ce dirigeant de la SNCF.

Les 15 TGV dont la commande avait été annoncée en octobre pour sauver le site Alstom de Belfort, devaient circuler entre Bordeaux et Marseille, sur une ligne classique. Celle-ci sera finalement équipée de trains classiques, dans le cadre d'un appel d'offres passé en décembre.

La SNCF paiera finalement la facture

Initialement, la SNCF devait commander ces rames TGV, puis être remboursée par l'État. C'est finalement l'opérateur qui paiera la facture. La commande, avant d'être officiellement passée, doit être validée par le conseil d'administration de SNCF Mobilités le 23 février. La reprise par les régions de plusieurs lignes de Trains d'équilibre du territoire - TET, ou Intercités - fin 2016 signifie que le déficit de ces lignes ne sera plus uniquement assuré par une contribution prélevée sur les TGV.

Le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies a expliqué à l'AFP que "grâce à l'aboutissement de la réforme des TET, une nouvelle perspective a été ouverte: celle de l'amélioration de la compétitivité de l'offre TGV, en dégageant des moyens financiers supplémentaires pour la SNCF. Depuis les premières annonces, le contexte a donc changé et nous avons fait le choix de la cohérence".

N.G. avec AFP