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Les véhicules utilitaires Gruau vont se placer en procédure de sauvegarde

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Image d'illustration - AFP

Après des baisses "imprévisibles" de commandes, le groupe Gruau est contraint de solliciter une procédure de sauvegarde.

Le groupe familial Gruau, spécialisé dans le véhicule utilitaire et qui emploie 1.600 personnes, va solliciter lundi une procédure de sauvegarde, a appris l'AFP de source proche du dossier. Pour justifier cette demande, Gruau met en avant "deux événements imprévisibles".

D'après le quotidien Les Echos, le groupe, dont le siège est dans la Mayenne, subit les conséquences d'une révision d'une commande d'un constructeur à la suite de la mise en place de la nouvelle norme d'homologation WLTP (Worldwide Harmonized Light vehicles Test Procedures). Mais aussi de l'arrêt d'une importante commande à l'export en raison des mesures d'embargo américain.

La direction "a sollicité une demande de sauvegarde qui va ouvrir une période d'observation et qui permet à la société d'adapter sereinement ses financements à son plan de marche", a indiqué vendredi à l'AFP cette source.

54.000 véhicules transformés par an

Si le quotidien économique avance que ces "événements imprévisibles" plombent la trésorerie de l'entreprise, cette source indique au contraire que Gruau "paye ses salaires, il n'y a pas de problème, la trésorerie est positive. Mais il y a eu deux événements imprévisibles, la société va se mettre en sauvegarde pour les régler", a ajouté cette source, invoquant "une mesure technique avant tout". 

La procédure de sauvegarde, qui doit permettre à une société de traiter ses difficultés "avant que celle-ci ne soit en état de cessation de paiements", débute par une période d'observation de six mois maximum renouvelable, sans pouvoir excéder 18 mois. Durant cette période, la gestion de l'entreprise continue à être assurée par le dirigeant et il peut être assisté par un administrateur judiciaire.

Créé en 1889, le groupe Gruau, qui se présente comme le leader français de la carrosserie industrielle, emploie 1.600 personnes, dont un tiers à Laval, pour un chiffre d'affaires estimé à 279 millions d'euros en 2019. Il transforme 54.000 véhicules par an sur 20 lignes de produits dans des domaines aussi variés que le transport de personnes, les véhicules sanitaires, les fourgons funéraires, les véhicules des forces de l'ordre, foodtrucks et même des "Papamobiles", précisent nos confrères.

OC avec AFP