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Les vélos sans borne d'Ofo débarquent à leur tour à Paris

1.000 vélos Ofo vont être déployés d'ici la fin du mois de décembre à Paris.

1.000 vélos Ofo vont être déployés d'ici la fin du mois de décembre à Paris. - BFM Paris

Le groupe chinois Ofo, implanté dans 180 villes, installe ses vélos à Paris ce mercredi. Comme ses concurrents Gobee.bike et oBike, ce nouvel opérateur propose un modèle basique en libre-service sans borne d'attache.

Le vélo en libre-service n'en finit pas d'essaimer à Paris. Un troisième opérateur fait son arrivée dans la capitale. Le groupe chinois Ofo et son vélo jaune va déployer 200 vélos ce mercredi pour atteindre un millier de deux-roues d'ici la fin décembre. Quelques semaines après le lancement de Gobee.bike et de oBike, c'est donc un troisième opérateur de vélos en libre-service qui prend pied à Paris.

Comme ses concurrents, le vélo d'Ofo repose sur une location en "free-floating", c'est-à-dire sans borne d'attache. Simplement stationné sur le trottoir et géolocalisé, le vélo peut être déverrouillé grâce à l'application dédiée en scannant le QR code situé sur la bicyclette. Après son trajet, l'utilisateur n'a plus qu'à enclencher le verrou qui immobilise la roue arrière. Pour son lancement à Paris, la plate-forme propose une offre gratuite pour 40 minutes d'utilisation jusqu'à la fin du mois de décembre. Après ce lancement, le service sera facturé 0,50 euros par tranche de 20 minutes, un peu plus cher que ses concurrents (0,50 euros pour 30 minutes chez Gobee.bike et oBike). 

Fondée il y a seulement deux ans en Chine par deux étudiants, le groupe Ofo est présent dans 200 villes, essentiellement en Chine et aux États-Unis. Véritable géant du vélo, l'entreprise revendique plus de 200 millions d'utilisateurs et quatre milliards de trajets à travers le monde.

Un lancement en pleine transition du Vélib'

Ofo, Gobee.bike et oBike ont choisi une période clé pour se lancer à Paris, en pleine restructuration du service historique Vélib'. Alors que le nouvel opérateur Smoovengo doit mettre en service ses propres vélos au 1er janvier, toutes les bornes sont en train d'être changées. Depuis le début du mois d'octobre et jusqu'au printemps prochain, le service est donc fortement perturbé par ces travaux. L'arrivée de ces nouveaux vélos qui peuvent être déposés n'importe où pourrait bien ringardiser le Vélib' qui mise toutefois sur l'apparition d'une version électrique de son vélo partagé. 

Si l'installation de ces nouveaux services est saluée par la municipalité qui veut faire de Paris la capitale du vélo, elle étudie toutefois la possibilité de taxer ces services pour leur occupation de l'espace public. Craignant un "envahissement des trottoirs", une redevance pour occupation commerciale de l'espace public est en réflexion.

Les opérateurs de vélos en free-floating disent prendre cette question très au sérieux. Ofo assure qu'il "incitera ses utilisateurs à favoriser les bonnes pratiques respectueuses de la ville et des riverains". L'utilisateur qui garerait son vélo n'importe comment s'expose en effet à des pénalités. Ofo explique également travailler "avec la Ville de Paris pour nourrir sa réflexion sur ces bonnes pratiques". 

Carole Blanchard