BFM Business
Transports

L'Etat se désengage de l'aéroport de Toulouse-Blagnac

-

- - -

Bercy a annoncé, ce vendredi 11 juillet, avoir engagé une procédure en vue de céder 49,99% du capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac. Le nom de l'acquéreur devrait être annoncé en novembre.

L’Etat entame la privatisation de l’aéroport de Toulouse. Michel Sapin, ministre des Finances, et Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie, ont annoncé par un communiqué publié ce 11 juillet, avoir "demandé à l’Agence des Participations de l’Etat d’engager une procédure de cession de la participation de l’Etat au capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac".

Cette opération se réalisera dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres, qui va lui permettre de céder immédiatement jusqu’à 49,99 % du capital, assortie d’une option de vente pour le solde.

L'Etat détient au total 60% du capital d'Aéroport Toulouse Blagnac, aux côtés de la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse qui en détient 25%, et des collectivités territoriales (Région Midi-Pyrénées, Département de Haute-Garonne, Communauté urbaine de Toulouse Métropole) qui en possèdent chacune 5%.

La Chambre de commerce et d'industrie "sera également invitée à céder une fraction de sa participation aux côtés de l'Etat, si elle en exprime l'intention", précise le communiqué.

L'Etat va conserver son rôle de régulateur

Le gouvernement publiera prochainement le cahier des charges régissant la procédure, qui devrait aboutir à la sélection de l'acquéreur en novembre prochain

Bercy souligne que cette ouverture du capital ne compromettra pas l'avenir économique de l'aéroport ni les exigences de service public aéroportuaire, l'Etat conservant son rôle de régulateur.

Le gouvernement avait déjà cédé l'année dernière 9,5% d'Aéroports de Paris (ADP) au profit du groupe de BTP Vinci et de l'assureur Predica (groupe Crédit Agricole), une opération qui lui a rapporté 738 millions d'euros (303 millions à l'État et 435 millions au Fonds stratégique d'investissements - FSI). L'Etat reste majoritaire dans le capital du gestionnaire d'aéroports (50,63%).

C.C avec agences