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Libération: Bruno Ledoux verse 4 millions d'euros pour renflouer le journal

Libération sera fixé sur son sort mi-avril.

Libération sera fixé sur son sort mi-avril. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le coactionnaire du quotidien a apporté, ce vendredi 4 avril, cette somme qui a été placée sous séquestre chez le conciliateur du tribunal de commerce. Son plan de recapitalisation prévoit 18 millions d'euros.

Pas sûr que cela suffise à calmer la grogne des journalistes du journal mythique des années Mitterrand. Ce vendredi 4 avril, le coactionnaire de Libération, Bruno Ledoux, a tenu une promesse faîte aux salariés, en versant 4 millions d'euros pour renflouer les caisses du quotidien. Cet argent a été placé sous séquestre chez le conciliateur du tribunal de commerce, Christophe Thévenot.

Ces 4 millions seront versés au journal si le tribunal accepte le plan de recapitalisation de Bruno Ledoux prévoyant d'apporter en tout 18 millions d'euros, a expliqué Christophe Thévenot à l'AFP .

Cette somme a été apportée uniquement par Bruno Ledoux, via sa société BLHM. Il s'engage à apporter les 14 millions supplémentaires, a indiqué le conciliateur.

Bras de fer avec les salariés

Le tribunal de commerce de Paris devrait se prononcer sur la reprise vers la mi-avril, quelques jours après la date de fin de la procédure de conciliation le 9 avril, a également précisé Christophe Thévenot.

Démarrée le 9 janvier, cette procédure, qui concerne les entreprises menacées de faillite, vise à trouver un accord avec les créanciers dans le cadre d'un plan destiné à assurer la pérennité du journal. Le tribunal décidera une sortie de la procédure en homologuant l'accord ou un redressement judiciaire.

La direction a enclenché un bras de fer avec les salariés du groupe. Le nouveau directeur opérationnel, Pierre Fraidenraich a précisé, dans un entretien aux Echos de ce vendredi 4 avril, vouloir créer un groupe diversifié appelé "Planète Libé" qui proposerait notamment de transformer le siège du groupe en espace culturel pour un retour aux profits "en 2016".

Ce projet reprend de fait le plan stratégique de Bruno Ledoux, contre lesquels les salariés s'étaient insurgés en s'emparant de la Une du quotidien."Nous sommes un journal, pas un restaurant, pas un réseau social, pas un espace culturel, pas un plateau télé, pas un bar, pas un incubateur", pouvait-on lire.

L'arrivée de Pierre Fraidenraich a également provoqué d'important remous, les journalistes n'hésitant pas à le critiquer directement dans les pages du journal. "Depuis quelques jours cela va beaucoup trop loin", a jugé Pierre Fraidenraich, interrogé sur Europe 1.

J.M. avec AFP