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L'Iran redevient-il un marché d'avenir?

Pour Peugeot, comme pour Renault, l'iran est "plus important en termes de volumes qu'en termes de résultats".

Pour Peugeot, comme pour Renault, l'iran est "plus important en termes de volumes qu'en termes de résultats". - -

Avec la levée des sanctions économiques qui pesaient sur l'Iran, les Français Renault et Peugeot vont pouvoir recommencer à y opérer. Une présence importante quand bien même elle rapporte assez peu.

"Toute entreprise, banque, courtier qui pense que la saison des affaires est désormais ouverte en Iran se trompe durement", a indiqué, ce 26 novembre le département du Trésor américain. De quoi doucher les espoirs des industriels occidentaux qui lorgnaient la réouverture du marché iranien, parmi lesquels, Peugeot et Renault.

La levée des sanctions envers l'Iran, prévue dans le cadre de l'accord conclu dimanche 24 novembre entre Téhéran et les grandes puissances, n'aura un impact mondial que de 6 à 7 milliards de dollars, a continué le Trésor américain.

Pour les constructeurs automobiles français, en tout cas, l'impact sur le bilan sera effectivement minime, estimait sur BFMBusiness Gaëtan Toulemonde, analyste automobile à la Deutsche Bank.

Le deuxième marché de Peugeot pèse peu en valeur

L'Iran est "plus important en termes de volumes qu'en termes de résultats" pour les deux Français, poursuit-il. Au plus fort de sa présence, en 2011, le pays représentait 450.000 unités vendues pour PSA. Emblème de la notoriété du constructeur, l'ex-président Mahmoud Ahmadinejad roulait en Peugeot 204 jusqu'en 2011.

Mais côté profits, l'enjeu n'est que "de 10 millions de résultat d'exploitation par mois, donc une centaine de millions par an", souligne l'analyste, sur un résultat d'exploitation total de plus de mille millions en 2011. La République islamique avait beau être le deuxième marché de Peugeot-Citroën en volumes, il ne représentait que 2% de son chiffre d'affaires.

Chez Renault, les ventes sont encore plus faibles, avec environ 100.000 unités en 2012. Autant dire que la contribution aux résultats du groupe de Carlos Ghosn sera "marginale", poursuit-il.

Les deux Français ont au moins profité de l'annonce de cet accord historique en Bourse lundi 25 novembre. Le titre PSA a fini la journée en hausse de 5%, à 10,75 euros, Renault de 1,5%, à plus de 65 euros.

Nina Godart et BFM Business