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Livres: l'envolée du numérique ne compense pas la baisse du papier

Pour Fleur Pellerin, les sites internet ou les algorithmes ne remplaceront jamais la relation tissée entre le libraire et le lecteur.

Pour Fleur Pellerin, les sites internet ou les algorithmes ne remplaceront jamais la relation tissée entre le libraire et le lecteur. - Loic Venance - AFP

En 2014, les ventes de livres numériques ont progressé de 18%, mais le marché de l'édition reste affecté par une lente décrue.

Les Français ont acheté un peu moins de livres en 2014 que l'année précédent: -0,6% en valeur et -0,7% en volume, et ce malgré la progression nette (+18%) du livre numérique, selon une étude TNS Sofres pour le ministère de la Culture publiée lundi. 

Le marché du livre imprimé neuf, qui représente la grande majorité (92%) des ventes en France, connaît un recul de 1,4% en valeur (-1,7% en volume), selon cette étude rendue publique à l'occasion des 3e Rencontres nationales de la librairie, à Lille (21 et 22 juin). 

Le livre numérique s'est lui nettement mieux vendu l'an passé (+18% en valeur, +13% en volume) pour représenter 2,3% du marché global en valeur (2,8% en volume). 

Autre progression, celle des ventes de livres d'occasion (+6% en valeur et +3% en volume), ce segment représentant 6% du marché global en valeur (14% en volume).

Moins de 20% des livres achetés en ligne

A 10 euros en moyenne, le prix des livres est resté stable. Il est même très légèrement inférieur à ce qu'il était entre 2000 et 2010, où "il avait oscillé dans un étroit tunnel compris entre 11,25 euros et 11,60 euros", selon TNS Sofres. 

Plus de la moitié (53%) des Français de 15 ans et plus ont acheté au moins un livre l'an passé, chiffre globalement stable lui aussi. Parmi eux, les "gros acheteurs" (12 livres neufs par an et plus), qui représentent 23% des acquéreurs mais plus de la moitié des achats (60% en volume et 55% en valeur), révèle l'étude. 

A égalité (22% chacun), l'ensemble "librairies et maisons de la presse" et le réseau des grandes surfaces culturelles demeurent les premiers circuits d'achat de livres, devant les grandes surfaces non spécialisées (grandes surfaces alimentaires et leurs espaces culturels, 19,5%), les ventes par internet (tous réseaux confondus, 18,5%). 

Venue à Lille pour ces Rencontres nationales, la ministre de la Culture a évoqué un "mouvement plutôt favorable aux libraires indépendants". 

Fleur Pellerin a affirmé son souhait de "faire en sorte que ces librairies restent solides et puissent continuer à offrir cette relation particulière entre le libraire et le lecteur, quelque chose qu'un site internet ou un algorithme ne remplacera jamais".

P.S. avec AFP