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Lloyds Bank veut tailler plus que prévu dans ses effectifs

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3.000 suppressions d'emplois s'ajouteraient aux 9.000 déjà programmées. Un durcissement du plan d'économies de la banque britannique qui fait suite au Brexit.

Malgré un doublement de son bénéfice net au premier semestre, la Lloyds Bank va durcir son plan de restructuration. La banque britannique entend supprimer 3.000 postes supplémentaires d’ici fin 2017, a annoncé ce jeudi, son directeur général, António Horta-Osório. Le programme de réduction des coûts, amorcé en décembre 2014, prévoyait déjà la suppression de 9.000 postes et la fermeture de 150 agences, afin de faciliter sa transition numérique. Mais le Brexit est passé par là.

Une transition vers le numérique

C’est une petite révolution pour cette institution britannique créé en 1765. En 2014, elle a décidé de rattraper son retard dans les services digitaux. Lloyds Bank a consenti à cette réorientation stratégique un investissement d’un milliard de livres sterling par an. Concrètement, la première banque d’Angleterre continue d’améliorer son offre de services multi-canaux: internet, téléphone mobile et self-service sur des terminaux installés dans ses agences.

Ces changements ont pour but de "répondre aux besoins de nos clients, qui évoluent rapidement", avait expliqué lors de la présentation de son plan, le directeur général António Horta-Osório promettant également des retours aux actionnaires.

L'effet Brexit encore difficilement quantifiable

La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, va, selon Lloyds, entraîner "le maintien d’un environnement de taux bas d’intérêt pendant plus longtemps que prévu ". Le taux directeur de la Banque d’Angleterre déjà historiquement bas (0,5%) devrait même encore être abaissé, pour redonner du souffle à l’économie du pays.

"L'impact précis [du Brexit] dépendra de nombreux facteurs dont les négociations avec l'UE et de la vie politique et économique, mais un ralentissement de la croissance semble probable", estime donc António Horta-Osório.

L’Etat britannique ne détenant plus qu’à peine 10% de son capital, la banque a du faire des concessions manifestées par son repositionnement dans les activités de détail et de prêt aux entreprises au Royaume-Uni.

Farès BENDJOUADI avec AFP