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Energie

Londres et EDF confirment la construction de deux EPR

C'est dans le site nucléaire d'Hinckley Point que doivent être construits les deux EPR.

C'est dans le site nucléaire d'Hinckley Point que doivent être construits les deux EPR. - -

Le gouvernement britannique a confirmé, ce lundi 21 octobre, un accord pour la construction de deux réacteurs EPR avec un consortium mené par EDF et China General Power Group. Le contrat atteindrait 18,9 milliards d'euros.

Londres et EDF ont confirmé, ce lundi 21 octobre, l'accord permettant à l'électricien français et à ses partenaires de construire deux réacteurs de type EPR à Hinkley Point, dans le Somerset, au sud-ouest de l'Angleterre. Le projet est estimé à près de 16 milliards de livres, soit environ 18 milliards d'euros.

"L'accord conclu avec le gouvernement britannique offre aux industriels un cadre clair et de long terme, favorable à l'investissement. Aussi je me réjouis que d'autres acteurs majeurs de l'industrie nucléaire mondiale aient décidé de se joindre à nous dans ce projet d'envergure", a déclaré, Henri Proglio, le PDG d'EDF.

Le consortium en charge du projet sera ainsi détenu à 45% ou 50% par EDF, à 30% à 40% par China General Nuclear Power Group, avec lequel EDF construit déjà deux EPR en Chine, par China National Nuclear Power, et enfin à 10% par le français Areva , fabricant de l'EPR.

EDF et le gouvernement Cameron se seraient en particulier entendus sur un mécanisme établissant sur 35 ans un prix fixe de l'électricité produite par la future centrale qui atteindrait 92,5 livres sterling par mégawatt/heure (MWh), soit le double du prix actuel sur le marché de gros.

EDF doit rassurer les investisseurs

Tout en développant es énergies renouvelables, le gouvernement de Londres veut remplacer ses centrales nucléaires qui fournissent près de 20% de son électricité par des capacités équivalentes. EDF s'est déjà positionné sur le marché britannique des nouvelles centrales nucléaires en 2008 et en 2009, en rachetant pour 13,5 milliards d'euros British Energy, l'exploitant de 15 réacteurs au Royaume-Uni.

Mais EDF doit cependant rassurer les investisseurs sur sa capacité à financer le projet, en particulier en cas de dérapages budgétaires, alors qu'il a déjà prévu d'investir 55 milliards d'euros dans son parc nucléaire français sur la période 2011-2025 et que sa dette atteignait 33,7 milliards fin juin.

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P. C. et Reuters