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Transports

Londres va retirer ses billes dans Eurostar

Cette cession s'inscrit dans le cadre du plan de privatisation orchestré par le gouvernement britannique pour réduire sa dette.

Cette cession s'inscrit dans le cadre du plan de privatisation orchestré par le gouvernement britannique pour réduire sa dette. - Philiippe Huguen - AFP

L'exécutif britannique a annoncé, ce mercredi 4 mars, avoir conclu un accord pour céder l'ensemble de sa participation dans la compagnie ferroviaire. Le montant de l'opération: environ 1 milliard d'euros.

Londres ne sera bientôt plus actionnaire d'Eurostar. Le gouvernement britannique a conclu un accord en vue de la vente de l'ensemble de sa participation dans la compagnie ferroviaire qui relie Londres, Paris et Bruxelles, a déclaré le Trésor britannique dans un communiqué mercredi mars .

Le montant total de cette vente doit s'élever à 757,1 millions de livres (1 milliard d'euros) et s'inscrit dans un plan de privatisations de 20 milliards de livres (27,5 milliard d'euros), visant à réduire la dette de la Grande-Bretagne.

Le gestionnaire de fonds institutionnel canadien Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et le fonds britannique Hermes Infrastructure doivent acquérir les 40% de capital détenus par Londres pour 585,1 millions de livres (804 millions d'euros).

"Une excellente opération pour les contribuables britannique"

Eurostar a accepté de racheter l'action préférentielle du gouvernement pour 172 millions de livres (236 millions d'euros). Le gouvernement a déclaré que le montant de la vente était plus élevé que ce qui était prévu lorsque le processus d'achat avait été lancé en 2014.

"C'est formidable que nous ayons pu conclure un accord pour vendre la participation du Royaume-Uni dans Eurostar, il s'agit d'une excellente opération pour les contribuables britanniques qui dépasse nos attentes", a déclaré le ministre des Finances George Osborne.

Hermes International a indiqué que cet investissement lui garantissait des "liquidités stables et prévisibles", tandis que CDPQ l'a qualifié d'"atout hautement stratégique".

Les opérateurs ferroviaires français (SNCF), qui détient 55% du capital d'Eurostar, et belge (SNCB) ont encore la possibilité d'acheter les 40% de la part de la Grande-Bretagne s'ils déboursent 15% de plus que le prix convenu, selon le communiqué.

J.M. avec AFP