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L'Oréal lorgne "des acquisitions stratégiques"

L'Oréal pourrait notamment vendre sa participation dans Sanofi pour financer ce rachat d'ations.

L'Oréal pourrait notamment vendre sa participation dans Sanofi pour financer ce rachat d'ations. - -

Jean-Paul Agon, le PDG du géant français des cosmétiques, a déclaré à BFM Business, ce vendredi 30 août, que son groupe vendra en temps voulu sa participation dans Sanofi afin de procéder à des acquisitions.

Jean-Paul Agon, le PDG de l'Oréal rectifie le tir. Dans une interview publiée ce vendredi 30 août par les Echos, le patron du groupe de cosmétique assurait que sa société était prête à racheter la participation que le géant agroalimentaire Nestlé détient dans son capital, à hauteur de 29,3%.

"Ce qui été retranscrit n'est pas tout à fait fidèle mes propos. A la question 'si Nestlé vendait sa participation, seriez-vous acheteur?' la seule chose que j'ai répondu est que 'nous avons des ressources financières importantes'", vient-il de préciser à BFM Business, ce même vendredi.

Ces propos font suite à ceux du président du conseil d'administration de Nestlé, Peter Brabeck, qui avait déclaré le 18 août au journal suisse Handelszeitung que le pacte d'actionnaires liant le géant suisse à la famille Bettencourt, qui prend fin en avril 2014, ne sera pas prolongé. Ce qui de, facto, n'oblige plus Nestlé à faire une première offre à la famille, premier actionnaire de l'Oréal, en cas de vente de la participation.

Nestlé, "un actionnaire exemplaire"

Jean-Paul Agon qualifie l'annonce de Peter Brabeck de "légitime" et a estimé que ses propos "n'ont rien de surprenants". Il ne croit pas à un prochain désengagement du géant suisse. "Je pense que Nestlé a été un actionnaire exemplaire pendant 40 ans et j'ai confiance dans notre capacité à discuter entre nous".

Revenant sur "les ressources financières importantes", il a déclaré que "notre participation chez Sanofi [d'une valeur de 9 milliards d'euros], comme nous l'avons toujours dit, est une réserve qui nous servira à faire des acquisitions stratégiques au moment où elles se présenteront".

Cette cession ne se ferait toutefois pas brusquement. "Nous avons été un actionnaire fidèle et loyal, il ne s'agit pas de mettre Sanofi ne difficulté, il s'agit de faire çà intelligemment".

Il a, enfin, commenté les bons résultats de son groupe au premier semestre, soulignant que toute les divisions et toutes les régions où la société est présente "sont en croissance". A ce titre, il a indiqué que la croissance globale de l'entreprise (+5,5%) surperforme celle du marché des cosmétiques qui se situe à environ 3,5%.

J.M.