Offrez-vous un bout du Lutetia dès lundi
Le Lutetia, rendez-vous attitré des artistes et des intellectuels de la rive Gauche, a entamé sa mue. Le célèbre hôtel parisien a fermé ses portes le 14 avril afin de réaliser un programme de rénovation en profondeur.
Son propriétaire, le groupe israélien Alrov, va débourser 30 millions d'euros pour donner le prestige nécessaire à l'établissement afin qu'il décroche une 5ème étoile.
Une partie des fonds va provenir de la vente aux enchères, confiée à la maison Pierre Bergé et Associés, qui se tiendra du 19 au 25 mai. Avant cela, les curieux ont pu découvrir depuis le 15 mai les lots mis en vente dans le salon central de l'hôtel, le salon Saint-Germain.
Au total, 3.000 pièces de de mobiliers et d'œuvres d'art, principalement dans le style art déco, sont mis en vente.
"On aurait pu grouper ces lots, mais on les a volontairement séparés afin qu'ils restent accessibles", explique le commissaire-priseur, Pierre Guilhem Metayer à l'AFP.
Entre 1,5 à 2 millions d'euros attendus
Des œuvres des sculpteurs Arman, César, Takis, Philippe Hiquily, dont certaines estimations atteignent 80.000 euros, cherchent ainsi un acquéreur.
Mais le public moins aisé pourra aussi trouver un souvenir du Lutetia à la portée de sa bourse. Des paires de beurrier, des plats, des lampes ou encore des casquettes de voiturier sont aussi mis en vente pour quelques centaines d'euros.
Mais même pour ces objets, les prix pourraient monter rapidement. "Nous espérons que la ferveur des Parisiens fera dépasser nos estimations, qui sont assez prudentes", confie d'ailleurs le commissaire-priseur.
La cave est aussi ouverte aux enchères, avec plus de 8.000 bouteilles de vins et spiritueux mis en vente. Un Petrus de 1990 est estimé entre 2.200 et 2.400 euros. Les prix devraient s'envoler pour une bouteille de Romanée-Conti de 1989 (entre 6.000 et 7.000 euros)
Cette vente devrait rapporter entre 1,5 million et 2 millions d'euros.